Combattre le travail des enfants par l’éducation Les projets BIT et IPEC/Ducth frayent leur chemin

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C’est à l’hôtel Kempinsky El Farouk que se déroule, depuis hier mercredi 24 août, l’atelier de révision du Plan de travail de planification opérationnelle des activités du projet néerlandais du Bit/Ipec portant sur la lutte contre le travail des enfants par l’éducation au Mali. C’est le Secrétaire général du ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, Pr Denis Dougnon, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier. En présence du représentant de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) Cheickné Hamalla Diarra, du représentant du CNPM, Boubacar Dem, celui de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra et du Directeur National du Travail, Mahamadou Diakité.

L’objectif principal de cet atelier, qui durera deux jours, est la planification opérationnelle des activités du projet conjoint Bit/Ipec/Pays bas portant sur l’élimination des pires formes de travail des enfants et à l’atteinte de l’objectif éducation.  Compte tenu de l’ampleur du fléau qu’est le travail des enfants, le Gouvernement de la République du Mali, depuis plus d’une dizaine d’années, s’est résolument engagé pour l’abolition effective de ce phénomène. Cela s’est traduit par la prise de décisions significatives dont le dernier en date fut l’adoption, en Conseil des Ministres, le 8 Juin dernier du Plan d’Action National pour l’Elimination du Travail des Enfants au Mali (PANETEM). Ainsi, le programme international pour l’abolition du travail des enfants (Ipec) du Bureau International du Travail (Bit) à travers ses projets de coopération technique, apporte son assistance à l’Etat aussi bien sur le plan technique que sur le plan financier et ceci,  avec la coopération technique du Bit/Ipec au Mali et le projet de lutte contre le travail des enfants par l’éducation dénommé TACKLE.

La mise en œuvre de ce projet s’est  justifiée par le fait qu’une éducation de qualité, gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge minimum d’admission à l’emploi, constitue un élément essentiel à la prévention du travail précoce des enfants et au retrait effectif de ceux déjà employés dans les travaux dangereux. C’est ainsi que le Bit/Ipec, avec l’assistance financière de la commission de l’Union Européenne, a développé ce projet d’envergure dans onze pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp) dont le Mali, destiné à combattre le travail des enfants par l’Education.

Cet atelier de formation qui se déroulera en deux jours à l’hôtel Kempinsky permettra aux participants d’avoir une bonne connaissance du projet néerlandais, ses objectifs, ses stratégies d’actions et son articulation avec le projet TACKLE et procéderont à une planification opérationnelle de ses activités.  Ils seront informés sur les recommandations de l’atelier d’évaluation à mi-parcours des activités de TACKLE, organisées à Bruxelles et procéderont à une identification des activités prioritaires à développer avant Septembre 2013. Ils procéderont, en outre,  à une révision du plan de travail.

Le Secrétaire général du ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, Denis Dougnon, dans son allocution, a remercié le gouvernement des Pays-Bas pour cet accompagnement qui permettra de résoudre un problème majeur auquel est confronté l’Etat malien. " Au Mali, il est indiqué que 2 450 729 enfants économiquement actifs sont astreints à un travail dommageable, soit huit enfants sur dix actifs et un enfant sur deux âgés de 5 à 17 ans. Suite aux efforts de tout un peuple, il est à signaler qu’il ya  de notables progrès en matière d’éducation car l’augmentation du taux brut de scolarisation au 1er cycle de l’enseignement fondamental est passé de 67% en 2003 à 82% en 2009 " a t-il martelé.

                                     Clarisse NJIKAM

 

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