Célébration de la journée de l’holocauste : La COMADDH plaide pour les victimes de la crise de 2012

0

La Coalition malienne des défenseurs des droits humains (COMADDH) a célébré la journée du 27 janvier dédiée aux victimes de l’Holocauste par les Nations unies depuis 2005. A cette occasion, elle a invité les autorités maliennes à plus de responsabilité pour mettre les victimes de la crise de 2012 dans leurs droits. 

Pour célébrer la journée internationale des victimes de l’Holocauste organisée le 27 janvier, la COMADDH a organisé une conférence de presse. Elle en a profité pour exprimer son soutien aux victimes de la crise malienne. La conférence a été animée par le président de la COMADDH, Mohamed El Moctar Mahamar qui a expliqué que « par cette célébration, COMADDH veut contribuer à la promotion de la dignité humaine en général, mais aussi et surtout de permettre aux journalistes de mieux cerner le pourquoi de la célébration de cette journée ». Pour le conférencier, les victimes de l’Holocauste méritent cette reconnaissance internationale. « Seul le souvenir peut rendre aux victimes l’hommage qu’elles méritent. Ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents ne doivent jamais être oubliés, pas plus que le calvaire qu’ils ont vécus », a-t-annoncé.

A cette occasion, le président de la COMADDH a aussi attiré l’attention des autorités maliennes sur les cas de violation des droits de l’homme engendrés par les événements de 2012 qui attendent toujours d’être jugées, afin de mettre les victimes dans leurs droits. « Alors que l’Holocauste s’éloigne dans le temps et que le nombre de survivants diminue, c’est à nous, la génération actuelle, qu’il incombe de porter le flambeau du souvenir et de défendre la dignité humaine. C’est comme le cas des victimes du Mali des événements de 2012 qui attendent toujours la vérité, la justice, les réparations et les garanties de non récurrence », a déploré M. Mahammar.

Il a précisé qu’ ” il s’agissait à travers cette journée, de sensibiliser chacun à son niveau pour qu’il puisse travailler à faire en sorte que la dignité humaine soit respectée, protégée et respectée “. A les croire,” aujourd’hui, il est extrêmement important que l’ensemble des mécanismes qui ont été mis en place puisse travailler à cicatriser la plaie et à faire en sorte que les fils du Mali se retrouvent comme par le passé. Mais cela suppose que les gens s’asseyent, se parlent, s’écoutent et que les bonnes décisions soient prises dans l’approche du droit “. Il a invité ” les victimes de la crise malienne de documenter leurs cas, leurs situations et de se mener de l’ensemble des preuves  pour qu’au niveau du mécanisme judiciaire ou non judiciaire pour que justice puisse être faite”. Il conclura que  “le pardon tant sollicité par les autorités ne peut être acquis que lorsque la justice sera bien distribuée”.

Youssouf Coulibaly

Commentaires via Facebook :