La capacité en droit est l’un des fruits de la nouvelle orientation pédagogique que la Faculté de Droit privé (FDPR). Que faut-il comprendre de cette nouvelle filière de formation ?
La capacité en droit est une formation courte, préparant les non détenteurs de baccalauréat à des professions judiciaires et administratives, et permettant, sous certaines conditions, d’aboutir à des formations plus longues (Licence et Master) de l’enseignement supérieur. Elle présente un intérêt pour tous ceux qui n’ont pu terminer leurs études secondaires et qui souhaitent poursuivre une carrière satisfaisante. Elle fait partie du dispositif de formation continue. Les étudiants en capacité doivent être âgés de 20 ans au moins, au moment de leur inscription. L’équipe scientifique et pédagogique de professeur Daouda Sakho envisage des objectifs bien précis pour cette filière.
Elle vise à découvrir et approfondir des matières juridiques, apprendre la méthodologie du droit, apprendre à lire une décision de justice, apprendre à résoudre des cas pratiques. En termes de savoir-faire, les objectifs s’étalent sur la lecture et la compréhension par l’apprenant des décisions de justice, lire et comprendre les textes juridiques et savoir présenter un exposé.
En effet, force est de comprendre que la capacité en droit présente d’important atout dans tous les secteurs. Dans le secteur public, la préparation de la capacité en droit peut être un atout pour accéder aux corps des greffiers, des secrétaires de greffe et parquet, des contrôleurs de l’administration pénitentiaire, des surveillants de prison. Elle permet aussi à certains étudiants recalés de la première année et de la deuxième année du DEUG de continuer le cursus universitaire, s’ils remplissent les conditions nécessaires établies à cet effet.
Elle est appréciée dans divers domaines de la vie professionnelle notamment pour des emplois de secrétariat juridique et administratif, secrétariat de direction, secrétariat commercial, services du contentieux, gestion du personnel, établissements bancaires, sociétés d’assurance, compagnies de transport, entreprises industrielles, commerciales, artisanales ou agricoles, des cabinets immobiliers, etc. Egalement divers métiers spécialisés peuvent être envisagés, soit directement, soit à certaines conditions. On peut citer entre autres les Clerc et auxiliaires de justice (clerc de notaire, clerc d’huissier, Syndic ou administrateur judiciaires, administrateur de biens etc.)
Sous la houlette des professionnels expérimentés Dr Alfousseyni Diawara, Dr Mamadou B Dembelé et Dr Mamadou Guissé respectivement coordinateur, coordinateur adjoint et directeur des études, cette filière contribue aujourd’hui à la restructuration du système universitaire. Pour la localisation des enseignements, les cours se dérouleront pendant les quatre semestres. Ainsi les examens se dérouleront dans les locaux affectés à la Faculté de Droit Privé ou à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako. Cependant, après la formation, il y a forcément le diplôme et le diplôme de la Capacité en Droit est un Certificat de niveau Baccalauréat, délivré uniquement par les universités. Il est conçu pour être accessible à un large public et considéré comme étant une équivalence du baccalauréat.
Pour les inscriptions, les étudiants désirant s’inscrire en cette nouvelle filière devront retirer un dossier d’inscription auprès du service d’accueil de la Faculté de Droit Privé. Toutefois, les étudiants inscrits en Capacité en Droit ne peuvent pas bénéficier de bourse d’études. Mais, ils sont autorisés à accéder aux BU (bibliothèques universitaires) et peuvent avoir une carte d’étudiant capacitaire. Pour apprendre le droit, la capacité en droit est aujourd’hui un véritable créneau d’initiation et d’orientation ouvert à tout le monde. Cependant, il faut préciser que le certificat en Capacité en Droit donne d’emblée la latitude de continuer les études supérieures en droit avec qualité d’étudiant professionnel. On peut d’ores et déjà dire que la Capacité en Droit est donc une nouvelle porte d’entrée pour les études en droit.
Mamoutou TANGARA