Notre capitale accueille à partir de demain matin, à l’hôtel de l’Amitié, les travaux du 5ème congrès de l’Association des ombudsmans et médiateurs de la francophonie. Cette rencontre internationale placée sous le thème «le médiateur, garant de l’équilibre entre droits collectifs et droits individuels», va regrouper, pendant trois jours, 150 participants dont une cinquantaine de médiateurs de la République venant d’une trentaine des différents continents.
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Le 5ème congrès de l’Association des ombudsmans et médiateurs de la francophonie (AOMF) était au centre d’une conférence de presse animée principalement par Boubacar Sidiké Djiré, président de la commission d’organisation et Michel Sironneau, conseiller aux affaires internationales et aux droits de l’homme à la Médiature française. Ceux-ci ont fait le point de l’organisation et les enjeux de cette rencontre dont l’ouverture devrait être présidée par le président de la République.
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Née en 1998, l’AOMF, qui regroupe une trentaine de pays membres, est une organisation professionnelle dont l’un des objectifs majeurs est de promouvoir la connaissance du rôle de l’Ombudsman et du Médiateur et de développer au regard de ses statuts le concept de l’institution dans l’espace. Le thème central, «le médiateur, garant de l’équilibre en droits collectifs et droits individuels» va permettre aux 150 participants dont une cinquantaine de Médiateurs – le nombre plus élevé de Médiateurs que de pays membres s’expliquant par le fait que le système politique de certains pays, comme la Belgique prévoit plusieurs médiateurs – de débattre du rôle de leur institution qui est de régler, à l’amiable les différends entre les services publics et les citoyens. Toute chose devant aboutir, d’une part, à améliorer l’efficacité, voire la rentabilité du système administratif et politique et, d’autre part, garantir les droits de chacun à critiquer une administration, une loi, une décision. A côté de cet thème central, ce congrès débattra deux sous thèmes : les droits des enfants dont la promotion et la protection sont un des engagements prioritaires de la francophonie et les lieux d’enfermement, car la privation de liberté se signifiant pas la privation de tous les autres droits, notamment le droit à être traité dans la dignité. En marge du congrès, un séminaire sera organisé à l’intention des collaborateurs des Médiateurs. A l’issue du congrès, un nouveau bureau sera mis en place. En effet, la rencontre, qui s’ouvre demain, intervient à la fin du mandat à la présidence de cette organisation de Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, Médiateur de la République du Mali. Cette présidence, qui était une première pour un pays africain, a été bien appréciée par Michel Sironneau. Selon ce conseiller de la Médiature de la France, « la présidence malienne a fait un travail remarquable. Mme Diakité Fatoumata N’Diaye a donné un rayonnement international à l’organisation. Elle a aussi apporté l’expérience malienne en la matière qui est une médiature indépendante et responsable. Ce qui n’est pas le cas dans certains pays ».
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Youssouf CAMARA
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