Une association de défense des droits de l’homme demande la reprise “rapide” du procès du chef de l’ex-junte

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Amadou Haya Sanogo lors de l'ouverture du procès à Sikasso

Bamako – l’Association malienne de défense des droits de l’homme (AMDH) a demandé vendredi la reprise “rapide” du procès de Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte (2012-2013), et l’ouverture d’enquêtes après le rapt et l’assassinat de personnalités et d’élus dans le centre du Mali.

“Nous demandons la reprise rapide du procès du général Amadou Sanogo et l’ouverture d’enquêtes après le rapt et l’assassinat d’élus et de fonctionnaires dans le centre du Mali”, a déclaré à l’AFP, Me Moctar Mariko, président de l’association malienne de défense des droits de l’homme (AMDH), en marge de la présentation d’un rapport co-publié avec la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) sur le fonctionnement de la justice malienne.

Le chef de l’ex-junte, le Général Amadou Sanogo et seize co-prévenus, sont accusés “d’assassinat et de complicité d’assassinat” après la découverte d’un charnier en 2013 près de Bamako, et supposé contenir les restes de vingt-un militaires parachutistes communément appelés “bérets rouges”.

Me Mariko a par ailleurs affirmé ne pas comprendre “la lenteur de la justice malienne sur ce dossier”.

“L’ancien ministre de la Justice (Mamadou Konaté) nous avait annoncé “pour très bientôt le procès”. Il n’a pas eu lieu. Nous demandons pourquoi il traine”.

En novembre 2016, le procès avait commencé dans la localité de Sikasso (sud), mais il a été interrompu, la défense ayant rejeté les conditions dans lesquelles ont été faites les analyses des ossements des militaires découverts dans le charnier.

“Pour refaire des analyses, ce n’est quand même pas compliquer ? Que cache t-on? ” s’interroge Me Mariko.

sd/fjb

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