Amnesty International lance sa campagne pour la protection des défenseurs des droits de l’homme : ‘’Les attaques contre les défenseurs des droits atteignent un niveau inquiétant…’’

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Partout dans le monde, des membres influents de la société civile, des avocats, des journalistes et d’autres défenseurs des droits humains sont victimes de persécutions, de manœuvres d’intimidation et de violences d’un niveau sans précédent, a alerté Amnesty International mardi 16 mai 2017 lors du lancement de sa nouvelle campagne mondiale demandant l’arrêt des attaques contre celles et ceux qui ont le courage de combattre l’injustice. L’objectif principal de cette campagne mondiale  dénommée « Osons le courage » est de combattre la vague d’attaques dont sont victimes les hommes et les femmes qui défendent les droits humains.  Selon Amnesty International, en 2016, 281 personnes ont été tuées pour avoir défendu les droits humains, contre 156 en 2015. Le lancement de ladite campagne qui a eu lieu à Bamako. Il a regroupé les responsables de Amnesty International Mali, dont son président Drissa Fomba, le directeur exécutif par intérim de Amnesty International Mali, Salif Fofana et bien d’autres.

Dans un nouveau rapport, intitulé « Défenseurs des droits humains menacés. Un espace de plus en plus restreint pour la société civile », rendu public le 16 mai dernier pour accompagner cette nouvelle campagne, Amnesty International détaille les menaces sans précédent auxquelles sont confrontés celles et ceux qui défendent les droits humains. C’est une activité de plus en plus dangereuse : en 2016, 281 personnes ont été tuées dans le monde pour avoir défendu les droits humains, contre 156 en 2015, selon les informations recueillies par l’ONG Front Line Defenders. Compte tenu des menaces sans précédent auxquelles sont confrontés les défenseurs des droits humains, Amnesty International a jugé nécessaire de lancer une nouvelle campagne, « Osons le courage » afin de demander aux États de reconnaître le travail légitime des personnes qui défendent la dignité humaine et l’égalité des droits, ainsi que de garantir leur liberté et leur sécurité. La combinaison de plusieurs types de mesures – surveillance de masse, recours aux nouvelles technologies, utilisation abusive des lois et répression des manifestations pacifiques – crée un niveau de danger sans précédent pour les défenseurs des droits humains, alerte le rapport d’Amnesty International. Parmi les nouvelles tendances, les responsables de l’Organisation des droits de l’homme ont cité l’utilisation généralisée des nouvelles technologies et de la surveillance ciblée, notamment en ligne, pour menacer et réduire au silence les militants. Selon les responsables de Amnesty International, ces nouvelles tendances viennent s’ajouter à l’arsenal déjà effrayant d’outils de répression utilisés, tels que les homicides et les disparitions forcées, la répression du droit de manifester pacifiquement, et l’utilisation abusive des lois pénales, civiles et administratives pour persécuter les défenseurs des droits humains. « Amnesty International constate que, en 2016 : des personnes ont été tuées dans au moins 22 pays pour avoir défendu pacifiquement les droits humains ; des hommes et des femmes ont été victimes de campagnes de diffamation dans 63 pays pour la même raison ; dans 68 pays, des défenseurs des droits humains ont été arrêtés ou placés en détention en raison de leurs actions pourtant pacifiques ; des menaces et des agressions contre eux ont été signalées dans 94 pays… Les attaques contre les défenseurs des droits humains atteignent un niveau inquiétant partout dans le monde », précise le rapport de Amnesty International. En outre, l’organisation exige des pays qu’ils respectent les engagements qu’ils ont pris lors de l’adoption en 1998, par les Nations Unies, de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme. Cette déclaration appelle les États à reconnaître le rôle fondamental et la contribution essentielle des hommes et des femmes qui défendent les droits humains et à prendre des mesures efficaces pour les protéger. Aux dires des responsables de Amnesty International Mali, la campagne mondiale mettra en avant des exemples de cas de personnes qui sont en danger imminent en raison de leurs activités en faveur des droits humains, et fera pression sur les gouvernements et les décideurs pour qu’ils renforcent les cadres légaux. Amnesty International continuera aussi d’enquêter sur les attaques visant des militants, et travaillera main dans la main avec les populations locales et les personnes faisant campagne localement afin d’inciter les gens à agir. Vu l’importance de cette campagne, le président de Amnesty International Mali, Drissa Fomba en a parlé hier soir lors d’une rencontre au ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo. Et ceci, afin d’attirer l’attention du ministre sur les graves violations des droits de l’homme.

Aguibou Sogodogo

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1 commentaire

  1. Monsieur le Ministre de la justice, vous êtes interpelés ici. Le peuple Malien, veut vous entendre à propos de ses soit disants violation aux droits de l’Homme.
    Nous avons entendu dans les Médias étrangers que notre armé s’est livrée aux exactions contre des civils. Il faut parler Monsieur le Ministre. Si vous ne communiquez pas, ce que disent les organisation de défense des droits de l’homme seront pris pour vrais. Hors, nous avons l’impression que nos soldats ont eu à faire aux terroristes ou leur complice.

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