Amadou S Janneh, emprisonné à vie pour avoir imprimé et distribué des t-shirts en Gambie : Amnesty international interpelle la Cédéao et la communauté internationale

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Dans le cadre de la journée d’action sur la Gambie, Amnesty international à travers la section du Mali est monté aux créneaux lors d’une conférence de presse pour dénoncer les violations de droits de l’homme dans le pays de Yahya Jammeh.

Amadou  S. Janneh, ancien ministre gambien de l’Information a été condamné à la prison à vie pour avoir conspiré en vue de renverser le Président au moyen de T-shirts exigeant la fin de la dictature.

Au terme d’un procès qui a duré sept mois, Amadou Scatred Janneh – qui possède également la citoyenneté américaine – a été déclaré coupable de trahison et d’avoir distribué des T-shirts séditieux.

Sur les T-shirts on pouvait lire les mots suivants : «Coalition pour le changement – Gambie, Mettez fin maintenant à la dictature».

Trois membres de la coalition ont été condamnés à trois ans de travaux forcés, tandis que trois autres membres, qui se trouvent actuellement à l’extérieur du pays, pourraient faire l’objet de poursuites s’ils rentraient.

«Imprimer des T-shirts avec des slogans politiques constitue une forme d’expression élémentaire. Il est absurde d’en faire un délit criminel, encore plus de la punir par une peine de prison».

«Cette décision atteste de la détérioration du climat de censure qui sévit dans le pays et de la nécessité urgente d’abolir les lois très dures du pays sur les médias»

Le Président Yahya Jammeh – réélu pour la quatrième fois à la faveur d’un scrutin largement critiqué et boycotté par les observateurs ouest-africains – est accusé d’opprimer ses critiques. Deux jours après le prononcé de la sentence, dans un discours retransmis par la télévision nationale, celui-ci a promis de s’en prendre encore plus à ses adversaires politiques et aux journalistes.

Face  à cette situation, Amnesty international interpelle la Cédéao et la communauté internationale d’intervenir le plus rapidement que possible auprès des autorités Gambiennes pour obtenir la libération de Amadou Scatred Janneh et d’autres prisonniers d’opinions.

Nouhoum DICKO

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