Allégations contre le Mali sur la situation des droits de l’Homme : Me Kassoum Tapo revient à la charge

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Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat s’est insurgé contre le rapport de ladite ONG Human Rights Watch, mais aussi contre celui de l’ONU

Depuis quelques temps, notre pays fait l’objet d’allégations de violations des droits de l’homme attribuées à nos FAMA. Des allégations portées notamment par l’ONG Human Rights Watch font état, sans les moindres pistes, de l’existence de charniers. Face à cette situation et dans ses attributions de protection et de promotion des droits humains sur l’ensemble du territoire national, le ministre des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat a décidé d’enquêter, lui-même, et de clarifier à travers une visite de terrain dans les zones citées par le rapport. En compagnie des autorités politiques et administratives locales, de la MINUSMA et des Organisations de défense des droits de l’Homme, Me Tapo a successivement visité les localités de Douentza, Bandiagara et les villes de Sévaré et de Mopti. Il a visité les prisons, les gendarmeries, les bases militaires et les commissariats du centre du pays. Il s’est entretenu avec les autorités locales et traditionnelles dans le but de vérifier la plus grosse des allégations : des fosses communes qui contiendraient 14 corps, toutes des présumées victimes des militaires maliens, selon Human Rights Watch.

Rentré de cette mission le mardi 26 septembre, le ministre Tapo a aussitôt convoqué au cours de la même journée, la presse nationale et internationale pour non seulement faire la restitution de sa mission, mais aussi et surtout réagir contre ledit rapport qui n’a visiblement aune preuve. « Pas professionnel !, pas sérieux ! », s’est insurgé le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat contre le rapport de ladite ONG, mais aussi contre celui de l’ONU. Il a martelé que le gouvernement du Mali ne tolérera pas des allégations sans fondement qui sont de nature à saper le moral des FAMA. A en croire le ministre, les notabilités des zones visitées ont été on ne peut plus rassurant. « Ils ont précisé qu’ils n’ont reçu aucun interlocuteur de Human Rights Wacth, encore moins eu vent des cas d’exactions effectuées par les FAMA. Donc il n’y a pas eu d’exaction contre qui que ce soit », a indiqué le ministre Kassoum Tapo.

Il a déploré le  fait que la MINUSMA ait pu documenter dans ses rapports en considérant les localités comme Douentza et Bandiagara comme zones rouges comme étant impossible d’y accéder.

S’agissant des charniers au nord du Mali, le ministre Tapo rétorque faux et inadmissible. Ce sont donc des fausses accusations.  « Même avec le meilleur GPS sophistiqué du monde, je ne peux pas les localiser si on ne me donne pas de repères. Ceux qui reprochent à nos forces armées, qu’ils viennent me voir, qu’ils nous conduisent sur les lieux. S’il y a des charniers, qu’ils viennent les identifier avec nous », a conclu le ministre Kassoum Tapo.

Rappelons que c’est dans son rapport intitulé « Mali : Les opérations militaires donnent lieu à des abus » publié le 8 septembre dernier, que l’Organisation de défense des droits humains Human Rights Watch accuse les militaires maliens de violations des droits humains au centre et au nord du pays. L’ONG  révèle avoir découvert « trois fosses communes, qui contiendraient au moins 14 hommes exécutés après détention, et 27 cas de disparition forcée ont été documentés » et que le gouvernement malien n’a fourni « aucune information aux familles sur leurs proches », indique le rapport. Preuves ? L’ONG dit avoir mené sa mission de recherche pendant 10 jours, au cours de laquelle elle a interrogé 48 victimes d’abus, et témoins, ainsi que des responsables des communautés ethniques Peul, Dogon et Bambara ; d’anciens détenus; des agents du gouvernement local, des membres des services de sécurité et du système judiciaire; et des diplomates étrangers.

Daniel KOURIBA

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