Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité, a animé mardi à la Bourse du travail une conférence de presse pour expliquer les raisons de la levée du mot d’ordre de grève de quarante-huit heures que son organisation se proposait de déclencher à compter de ce 4 octobre.
La rencontre s’est déroulée en présence des représentants des 13 syndicats nationaux affiliés à l’UNTM. Siaka Diakité, dans une déclaration liminaire, a tenu à remercier le président de la commission de conciliation le doyen Mamadou Lamine Diarra qui a été d’un apport capital dans la facilitation des négociations. Il a ensuite félicité le gouvernement qui était représenté par environ 9 ministres et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) pour la qualité des échanges.
Le secrétaire général de la centrale syndicale est revenu sur les grandes lignes du procès verbal de conciliation signé le 2 octobre par le gouvernement, l’UNTM et le CNPM (lire les détails dans l’Essor de mardi), avant d’assurer que toutes les dispositions sont prises pour que l’accord intervenu dimanche soit respecté à la lettre. « Nous avons les ressources nécessaires pour que rien ne capote », a-t-il assuré. Se prêtant aux questions de la presse notamment sur un éventuel rapport entre l’accord conclu avec le gouvernement et l’opposition déclarée de la centrale aux réformes institutionnelles, Siaka Diakité a rappelé que l’UNTM est apolitique et que l’article 11 de ses statuts établit une démarcation nette entre les fonctions politiques et la mission syndicale. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, l’UNTM a obtenu un accord dans le cadre de sa mission syndicale. A côté de cette mission, elle est libre d’exprimer son opinion sur toutes les reformes concernant notre pays.
En 1990, a rappelé Siaka Diakité, l’UNTM sous la houlette de feu Bakary Karambé, a demandé l’ouverture démocratique. Le secrétaire général de l’UNTM est ensuite revenu sur l’intégration des travailleurs dans la fonction publique des collectivités en précisant que c’est son organisation qui l’a demandée et obtenue. Tous ceux qui émargent au budget de l’Etat sont des fonctionnaires de l’Etat, a assuré Siaka Diakité. Répondant à une question sur la flambée des prix des denrées de première nécessité, il a assuré que la centrale syndicale continuait de travailler dans ce sens dans le Conseil national des prix et restait vigilante sur le contrôle sur les prix. C’est justement pourquoi, l’UNTM milite pour un étiquetage des produits dans les boutiques.
jeudi 6 octobre 2011
