Après l’adoption, le 17 octobre 2007, par le Conseil des ministres, d’un projet de loi portant abolition de la peine de mort, on peut dire, sans risque de se tromper, que les abolitionnistes en général, et ceux du Mali en particulier, sont les premiers satisfaits de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Modibo Sidibé, surtout quand on tient compte de leurs nombreuses années de lutte pour ladite abolition.
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Qu’est-ce que la peine de mort ?
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La peine de mort -ou peine capitale- est un châtiment corporel prévu par la loi et consistant à retirer la vie à une personne qui a été reconnue coupable d’un crime tombant sous une qualification pénale passible de cette peine. Dans l’échelle des sanctions pénales prévues par la législation pénale de notre pays, elle constitue la peine suprême.
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Les controverses sur la peine de mort
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A propos de son abolition ou son maintien, la peine de mort est un des sujets qui suscitent le plus de controverses, chacun avançant des raisons qui plaident en faveur de leur position.
rn Cependant, au cours des dernières décennies, les idées abolitionnistes ont connu une avancée remarquable à l’échelle mondiale. Aussi, on compte aujourd’hui environ 112 pays abolitionnistes -en droit ou en pratique- sur 192 pays membres des Nations Unies. Quatorze pays africains ont supprimé la peine de mort de leur loi pénale.
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Dans la pratique, le Mali figure au nombre des pays abolitionnistes. En effet, depuis près de trois décennies, la peine de mort n’a pas été appliquée dans notre pays, bien que des condamnations à la peine de mort soient prononcées par les juridictions.
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Ainsi, la dernière exécution capitale remonte au 21 août 1980, où deux condamnés à mort, pour meurtre et vol à main armée, ont été passés par les armes. Depuis cette date, les grâces présidentielles ont commué la peine de mort en réclusion criminelle à perpétuité.
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Pourquoi l’abolition de la peine de mort ?
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L’abolition de la peine de mort, qui transforme en règle de droit ce qui n’était que pratique, s’inscrit dans cette ligne de respect de la vie conforme aux valeurs sacrées de notre société: l’humanisme, la clémence, la compassion, le pardon…
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Par ailleurs, en supprimant la peine de mort, notre pays met ses règles et principes en accord d’une part, avec les dispositions de sa loi fondamentale, dont l’article 1er prescrit que “La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne”, et d’autre part, avec les engagements internationaux auxquels il a souscrit.
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Aussi, le projet de loi adopté dispose que la peine de mort est abolie et il précise qu’elle est remplacée par la réclusion criminelle à perpétuité.
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19 octobre 2007
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