Amnesty International Mali (AI-Mali) a procédé le samedi 30 avril 2011 au lancement des activités commémorant les 50 ans d’Amnesty International. C’était au siège de l’organisation, et en présence des responsables d’AI- Mali dont le Président, Makan Koné, le Directeur Exécutif, Saloum D Traoré ; des responsables d’autres associations de défense des droits de l’homme (AMDH, APDF).
En effet, 50 ans dans la vie d’une organisation, ça se fête, et même de façon grandiose. Faut-il donc le rappeler, Amnesty International est crée il ya 50 ans. Tout a commencé un matin de mai 1961 en Angleterre, pays d’origine du fondateur, l’avocat Peter Benenson, alors que ce dernier écoutait la radio comme à son habitude. Il apprit que deux étudiants portugais avait été arrêtés dans un bistro pour avoir porté un toast à la liberté sous le régime du dictateur Saint Lazare où les libertés d’expressions étaient restreintes.
Peter Benenson, après avoir appris cette triste nouvelle, sauta dans un avion en direction du Portugal.
Une fois sur place, Peter Benenson entra en contact avec les autorités compétentes pour tirer cette affaire au clair. Après avoir disposé des informations nécessaires concernant l’affaire, il organisant des signatures de pétitions avec l’aide de ses homologues avocats à travers le monde.
En trois semaines de campagne, il recueillit plus de 590.000 pétitions signées, dans lesquelles il demanda la libération immédiate et sans condition de ces deux étudiants arrêtés arbitrairement par les autorités portugaises.
Vu l’ampleur et la tournure que prenaient les évènements, le gouvernement portugais ne put que céder à la requête de Peter Benenson en relâchant les deux étudiants arrêtés.
C’est à partir de cet instant précis que Benenson prit conscience qu’il pouvait se servir de l’expérience portugaise pour lancer un mouvement mondial qui contribuerait non seulement à mettre fin aux injustices dans le monde, mais aussi aider impartialement les personnes en détresse qui sont victimes d’arrestation arbitraire ou d’erreur judiciaire( prisonniers politiques, prisonniers d’opinions, etc.). Au cours des années qui suivirent, le mouvement se propagea à travers les pays et les continents.
Notre pays, le Mali, a intégré le mouvement sous le nom d’Amnesty International Mali après les évènements de mars 1991.
Qu’en est-il de la célébration proprement dite ?
Amnesty International Mali dans le cadre des activités marquant la célébration du cinquantenaire de l’organisation mère, a élaboré un plan de communication dont l’objectif est de : faire mieux connaitre Amnesty International sur le plan mondial ; nouer le dialogue avec l’ensemble des sympathisants dans le monde et les inciter à agir sur chacun des cinq thèmes de campagne( peine de mort, exigeons la dignité : droits sexuels et reproductifs, exigeons la dignité : responsabilité des entreprises, liberté d’expression, justice international) ; donner aux sympathisants actuels la capacité et la motivation de rechercher de nouveaux sympathisants et de les inciter à rejoindre le mouvement.
Selon le Président d’AI-Mali, Makan Koné, ces objectifs seront atteints grâce aux initiatives suivantes : 2 actions mondiales à destination du grand public le 28 mai et le 10 décembre ; 5 campagnes avec des temps de mobilisation mondiale ; le message et la démarche « Un, Plus un, Plus un » encourageant les sympathisants à recruter chacun une personne ; des outils de promotion qui leur permettront, ainsi qu’à leurs sympathisants, de diffuser les actions de campagnes ; le soutien de personnalité connues et leur influence sur un vaste public via le projet Art pour Amnesty.
Moussa Touré.
Education aux droits humains
EDH/Mali fait la restitution de la rencontre de Lomé
Parallèlement à cette cérémonie de lancement des activités d’AI-Mali marquant le 50ème anniversaire de la création d’Amnesty International, s’est déroulée la cérémonie de clôture de l’atelier de restitution de la rencontre de revue, de formation, de planification et de réseautage des participants EDH(Education aux droits humains) tenue à Lomé du 14 au 18 mars 2011.
Cet atelier de Lomé, faut-il le rappeler, a enregistré 93 participants des 10 pays concernés par le projet (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Kenya, l’Ouganda, Sénégal et Sierra Leone). La délégation malienne, conduite par le coordinateur national du projet EDH au Mali, Hamane Touré, était au nombre de sept.
Ainsi, cet atelier de restitution qui s’est déroulé du 29 au 30 avril 2011 au Siège d’AI-Mali a permis aux participants EDH qui n’ont pas participeé à la rencontre de Lomé, de discuter autour des grandes lignes des points débattus au pays de Thomas Yayi Boni. Aussi, avait-il pour objet de consolider et de renforcer les compétences des participants, de passer en revue les activités exécutées dans le projet en l’an 2, de discuter autour des microprojets réalisés (changements obtenus), de faire ressortir les leçons apprises des activités, et de convenir du plan opérationnel pour l’année 3 des différentes activités du projet éducation aux droits humains (EDH).
Il s’agissait également de renforcer les participants EDH pour la prise en compte de leurs attentes en matière de planification, de mise en oeuvre et de suivi et évaluation.
En fin, l’atelier aura permis aux participants de partager leurs expériences, leurs meilleures pratiques et leçons tirées du travail d’éducation aux droits humains avec les communautés et celles d’autres pays partenaires du projet en Année 2 ; d’avoir une compréhension du travail avec les communautés à travers les outils pertinents, comme le Guide de Suivi et Evaluation en EDH d’Amnesty International, le Guide de Suivi des DESC du Programme Spécial pour l’Afrique (SPA), les techniques de participation active et d’autonomisation d’Amnesty International, etc.
Moussa Touré.
