Amnesty International Mali a organisé sa 22e assemblée générale, le vendredi 28 février dernier, à la crèche de Badalabougou. L’objectif de cette rencontre était la présentation des résultats obtenus dans la mise en œuvre du plan d’action 2013. Cette assemblée générale a été l’occasion pour les responsables de dénoncer la non-adoption du projet de loi sur la peine de mort par l’Assemblée nationale du Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire exécutif, Saloum D Traoré et la présidente, Mme Keïta Mariam Touré.
Amnesty International est un mouvement mondial de défense et de protection des droits humains. Sa vision est celle d’un monde ou chaque individu peut se prévaloir de l’ensemble des droits énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres textes internationaux. A ce titre, l’organisation mène des actions et des recherches pour minimiser les violations des droits humains dans le monde “. C’est en ces termes que le secrétaire exécutif d’Amnesty Mali a ouvert la rencontre.
Selon Saloum Traoré, pour l’année écoulée, l’organisation internationale s’est fixée des objectifs stratégiques au plan national. Il entend obtenir l’adoption et la ratification du traité sur le commerce des armes, contribuer à mettre fin aux expulsions forcées, renforcer l’information et la sensibilisation en faveur de l’abolition de la peine de mort et sensibiliser sur les violations faites aux femmes par le renforcement des capacités des communautés à la base.
Pour atteindre ces objectifs, le secrétaire exécutif a affirmé que son organisation a organisé une série d’activités à savoir les plaidoyers et lobbyings, les travaux d’éducation aux droits humains et des communications ainsi que des recherches sur la crise malienne.
Au terme de ces actions, dit-il, des résultats majeurs ont été obtenus au niveau national notamment la signature et la ratification du traité sur le commerce des armes par le gouvernement du Mali, la collecte de plus de 90 000 pétitions, dont celles des 147 députés de l’Assemblée nationale du Mali, les membres du gouvernement, le réseau des femmes anciennes ministres et parlementaires d’Afrique.
Concernant la crise malienne, Saloum Traoré dira que l’ONG de défense des droits de l’homme a publié cinq rapports qui interpellent le gouvernement malien, la communauté internationale et les groupes armés du nord du Mali à ne pas commettre des violations des droits humains.
Par ailleurs, le secrétaire exécutif a dénoncé la lenteur dont souffre l’adoption par l’Assemblée nationale du Mali d’un projet de loi sur l’abolition de la peine de mort qui lui a été soumis par le gouvernement.
Cléophas TYENOU