A l’instar de la communauté internationale, le gouvernement du Mali a célébré la journée du 10 décembre, comme journée internationale des droits de l’Homme, à travers la tenue de sa 17e session de l’Espace d’interpellation démocratique.
Ce forum annuel de droit de l’Homme qui a enregistré la présence de toutes les sensibilités politiques, les associations et organisations des droits de l’Homme et de la société civile s’est tenu à un moment où notre pays vit les épisodes les plus sombres de son histoire, en matière de la sécurité des personnes et de leurs biens.
Il s’agit de l’occupation du 2/3 du territoire par les bandits armés, qui y imposent leur vision de la charia, mais aussi à un sud devenu un quasi “no man’s land” où les paisibles citoyens se font enlever, agresser et même arrêter sans enquête, ni poursuites de la part des autorités judiciaires. Toute chose qui témoigne l’ampleur de l’insécurité dans le Sud ainsi qu’au nord.
Sur table, cette année, la commission d’organisation a reçu 110 interpellations répartis comme suite : 35 dossiers à lire, 39 poursuites à donner et 36 rejeter.
Les différentes interpellations misent à la disposition du président du jury d’honneur, Sérigne Diop, ex-ministre d’Etat sénégalais, sont des documents qui font état de discrimination des femmes et des enfants dans certains textes juridiques en raison du manque d’harmonisation avec les conventions ratifiées, l’accaparement des terres et des enlèvements. Y figurent aussi les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Aguelhok, Ménaka, Tombouctou, Gao et Hombori.
Les défenseurs des droits de l’Homme ont rappelé que les bandits armés ont commis des atrocités innommables dans ces lieux. Des centaines de milliers de Maliens ont été jetés sur le chemin de l’exil intérieur et extérieur. Ce qui est une violation grave du principe de l’égalité et du respect de la dignité humaine. Les acteurs de ces crimes crapuleux doivent faire l’objet de poursuites judicaires devant la Cour pénal internationale.
Ils disent être indignés quant au sort réservé aux milliers d’enfants dont l’avenir est à jamais menacé suite aux pillages des hôpitaux, écoles et autres infrastructures. Et s’interrogent à la fois sur l’avenir d’un enfant qui n’a plus le droit d’aller à l’école, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit de pratiquer sa religion en toute liberté et le droit de s’épanouir.
Pour Mohamed Sogoba, membre d’Amnesty International, “les violations graves et massives des droits de l’homme n’ont pas été commises seulement au Nord. Le Sud aussi a connu son lot d’enlèvements illégaux, d’arrestations arbitraires, de détentions illégales, de tortures, de traitements inhumains et disparitions forcées”. Il a rafraichi la mémoire du jury d’honneur avec le cas des journalistes bastonnés pour les faire taire.
Les commissaires de police ont été enlevés par des sous-officiers et agents pour être embastillés au GMS. Ils ont été torturés au vu et su de la hiérarchie. La directrice de l’Apej, Mme Maiga Sinè Damba et d’un soldat parachutiste, le 1er décembre ont été les récentes atrocités commises à Bamako.
Les autorités n’ont pas pris jusqu’à présent des mesures concrètes pour ces auteurs. Pour, conclure, Mohamed dira qu’il est temps que le gouvernement fait le point des recommandations des éditions précédentes. C’est-à-dire de faire une évaluation sur l’état des acquis et des faiblesses pour aboutir à un résultat avancé.
Quant au président du jury d’honneur, Sirigne Diop, « C’est un moment très important dans l’évolution des droits de l’homme. La recherche d’un Etat de droit est un défit de tout les jours, un combat sans fin et qui demande la responsabilité de tout un chacun.
Cet espace doit être renforcé, consolidé et doter de moyen pour relever le défit de la bonne gouvernance. Ce qui se passe au Mali, ne se passe pas au Mali seulement, mais de l’Afrique et dans le reste du monde ».Pour conclure, le président a rassuré les Maliens qu’il fera son possible pour attirer l’attention de la communauté internationale les différents mots auxquels notre pays est confronté.
Nabila Ibrahim Sogoba
l’EID est la pire des farces de notre démocratie,rien ne se règle,mais des ministres qui font semblant qu’ils vont tout régler au cours de leur mandat,mais tout reste en suspend,le jour ou il y aura un nouveau président démocratiquement élu et un gouvernement dont les membres sont tous propres et limpides,nous devrons cesser en ce temps cette comédie qui ne nous avance en rien,au lieu de s’occuper de l’essentiel de nos problèmes,non des ministres qui ne sont au courant de rien vient à la barre nous raconter leur vie.
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