Le Mali à l’instar de la Communauté internationale a célébré le samedi 10 décembre 2022 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A cette occasion, la Commission nationale des Droits de l’Homme (Cndh) recommande aux autorités de la transition malienne de renforcer la capacité opérationnelle des FAMa et de la justice. Et cela, dans le souci de réduire les violations des droits humains.
Cette 14ème édition a été organisée en collaboration avec les partenaires, le Centre de Genève pour la gouvernance du Secteur de la Sécurité (Dcaf) et le Pnud à travers la tenue d’un symposium national sur la situation des droits de l’Homme au Mali.
Il s’agissait, selon les organisateurs, de faire l’état des lieux de la situation des droits de l’Homme au Mali, partager les bonnes pratiques à travers un regard externe pour le respect des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire.
Précisément, selon eux, il s’agissait de faire l’état des lieux de la situation des droits de l’Homme en 2022, sensibiliser une pluralité d’acteurs sur la situation des droits humains au Mali, proposer des pistes de collaboration et de coordination renforcée entre les différents acteurs du secteur pour un meilleur respect des droits humains dans les différents Etats. En outre, il s’agit de formuler des recommandations en vue de mettre en œuvre une stratégie intégrée et corrective d’optimisation de la protection des droits de l’Homme pouvant faire face aux effets néfastes de la lutte contre le terrorisme.
Malgré le contexte sécuritaire difficile dans certaines parties du pays, la Cndh reconnait les efforts du gouvernement en matière de protection des droits de l’Homme.
Pour réduire davantage les violations des droits humains et en favoriser un meilleur respect, la Cndh recommande, entre autres, le renforcement de la capacité des forces armées et de sécurité pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens. Elle demande aussi de lutter efficacement contre l’impunité en diligentant les enquêtes sur les cas de violations des droits humains alléguées et de rechercher, identifier et poursuivre les auteurs et complices de violations des droits humains.
Et de solliciter l’Etat de poursuivre la réforme du service public de la justice en allouant les ressources nécessaires pour doter le Mali d’appareil judiciaire performante. Dans la même dynamique, il est important de doter également l’Institution nationale des droits de l’Homme (Cndh) en moyens humains et financiers lui permettant d’accomplir sa mission, de veiller sur le respect des droits de l’Homme. Et cela, en parfaite collaboration avec le gouvernement, les organisations de la société civile et les autres partenaires.
Kadiatou KONE