La salle de conférence de l’université Ispric a servi de cadre, le samedi dernier,pour un atelier sur le droit des femmes. Avec comme thèmes : droits des femmes : droits humains ; Féminisme et traditions Africaines, ladite conférence était animée par Mme Koumba Bah.
Concernant le premier thème :‘’droits des femmes : droits humains’’, la conférencière a précisé qu’il s’agit de débattre des droits fondamentaux de la femme et de la jeune fille en tant qu’être humain. Pour elle, les femmes doivent bénéficier de la liberté comme tout être humain. Mme Coumba a profité de l’occasion pour relayer les objectifs de Musoya qui sont de trouver cet équilibre entre hommes et femmes, entre tous les citoyens et toutes les citoyennes. Pour elle, pour faire sortir notre pays de cette crise, il est impératif que les gens soient à l’aise. A l’en croire, ce pays a besoin de l’entente et pour cette entente, il faut que le droit de tous soit respecté. « Musoya vise à jouer sa partition dans ce cadre aussi », a-t-elle précisé. Selon elle, les objectifs de Musoya ne s’intéressent pas qu’aux femmes. « Nous disons ceci parce qu’il n’y a pas de droits de femmes sans droits de l’individu », a-t-elle expliqué. Selon elle, la femme est citoyenne comme l’homme et doit avoir les mêmes droits que celui-ci. « Hommes et femmes, nous devons tous être égaux et complémentaires au Mali », a-t-elle avancé.
Quant à Zahfomba, un agent de l’ONU femmes, il a précisé que son organisation a 6 objectifs qui sont: aider les femmes à participer pleinement à l’élection présidentielle; garantir l’avenir des femmes ; lutter contre la violence faites aux femmes ; paix et la sécurité ; genre ; inter-gouvernemental.
Pour sa part, la Présidente de Wildaf, Mme BouaréBintouFounéSamaké dira qu’elle a fait des études de droit et sa mission est de défendre les droits des femmes. A ses dires, Wildaf est une association des femmes pour veiller et défendre les droits des femmes. Elle donne des informations concernant les droit des femmes, de la bonne gouvernance et autres. Pour elle, nulle part, il n’est noté que l’homme est supérieur à la femme. « On ne verra jamais dans la loi que l’homme est plus important que la femme. Ça n’existe pas. Les femmes doivent être respectées par tout le monde », dira-t-elle.
Parlant du 2ème thème, Féminisme et Tradition Africaine, la conférencière s’est beaucoup penchée sur le rôle historiquement occupé par la femme dans les sociétés africaines précoloniales.
A sa prise de parole, Issiaka Traoré, professeur à la faculté des Sciences et Techniques a rappelé que le féminisme est né à partir de la seconde guerre mondiale. Il a commencé aux Etats Unis suite aux combats des femmes battantes, selon lui. Il a profité de l’occasion pour reprocher aux Africaines d’ignorer ce qu’elles valent. « En Afrique, notre problème est que nous ne savons pas ce que nous sommes », dénonce-t-il. Monsieur Traoré a reconnu l’indispensable rôle que joue la femme dans notre société. « La femme et l’homme se complètent », explique-t-il.
Venu pour la circonstance, le professeur de l’université, Fodé Moussa Balla Sidibé estime que quand on parle de droits de femmes, on doit aussi parler de ceux de l’homme . « On ne doit pas parler que de droits de femmes. On doit parler de droits humains car l’homme est aussi humain que la femme », affirme-t-il. Pour lui, les gens doivent se battre pour les droits humains.
Bintou Kebé
Aminata Togola
Stagiaires