Droits de l’homme : La justice transitionnelle en débats

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En prélude au colloque national sur la justice transitionnelle au Mali, prévu du 17 au 19 juin 2013 à Bamako, le Programme conjoint des Nations unies d’appui à la promotion des droits de l’Homme au Mali (PDH) a organisé, le mardi 4 juin 2013, une journée d’information et de sensibilisation avec les institutions et organisations de défense des droits de l’Homme, les confessions religieuses et les organisations de la société civile.

 

 “Justice transitionnelle : clarification conceptuelle, opportunité, défis et perspectives”, était le thème de la conférence. Il s’agissait pour les organisateurs d’informer les participants  sur les concepts de justice transitionnelle et de susciter la réflexion sur la mise en place éventuelle des mécanismes et instruments de cette nouvelle politique judiciaire.

 

Selon le représentant de la Commission nationale de droits de l’Homme, Amadou Bocar Téguété, en ouvrant le débats avec les acteurs de la société civile, les confessions religieuses et les organisations de défenses de droits de l’Homme, le ministère de la Justice s’engage à faire face aux souffrances des sociétés au sortir d’un conflit meurtrier.

 

“Compte tenu de la situation actuelle de notre pays, son avènement s’avère une voie vers la réconciliation et la reconstruction d’une paix durable. Ce processus tel que nous le concevons doit être un point de rencontre entre les acteurs judiciaires et les actions extrajudiciaires. Il doit reposer sur les piliers de vérité, justice, de réparation et de garantie de non-récurrence. Pour la réussite de cette mission la CNDH exhorte la mise en place des instruments et  mécanismes efficaces”.

 

“La justice transitionnelle à laquelle nous aspirons doit venir du peuple. Celle-ci doit se concevoir sur les bases des piliers fondateurs de justice et de vérité afin de rendre aux victimes des violations des droits de l’Homme, leur dignité, grâce à des mesures de justice et de réparation pour les torts qu’elles ont subis. Elle doit contribuer à la prévention de nouveaux conflit, à la consolidation de la démocratie et au rétablissement de l’Etat de droit, le tout sur des nouvelle bases censuelles”, a expliqué le représentant du ministre de la Justice, Djibril Kané.

 

A l’en croire, cette question de la justice transitionnelle dans laquelle le nouveau pacte social trouvera son fonctionnement, se situe entre le besoin de justice et de réconciliation, le besoin de reconstruire le tissu social et la confiance sociale.

Les consultations, qui se poursuivent, se présentent comme un moyen permettant aux acteurs locaux d’internationaliser le concept de justice transitionnelle et de participer au processus de réflexion sur le modèle malien.

Nabila Ibrahim Sogoba

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