Paru jeudi dernier, le rapport de l’UNICEF (le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) intitulé « la situation des enfants dans le monde 2014 en chiffres», fait état des disparités entre les enfants et appelle les autorités à innover pour l’amélioration des conditions de vie des enfants.
3 000 enfants sont privés de leurs droits au Mali. Avec 128 décès pour 1000 naissances, le Mali enregistre le 8e taux de décès le plus élevé au monde. 19% des naissances ne sont pas enregistrées. 65% des enfants non enregistrés sont pauvres. En revanche 96% des enfants issus des familles riches sont enregistrés à la naissance. Voici dressé le tableau peu reluisant qui fait état de la disparité entre les enfants au Mali.
A l’approche du 25e anniversaire de la Convention sur le droit des enfants, l’UNICEF fait le bilan d’un demi-siècle d’exercice. Tout n’est pas mauvais. Mieux, les choses ont beaucoup évolué, dit le rapport.
En effet le Mali a signé et ratifié la Convention sur le droit des enfants. Ce qui, en soi, est un acquis quand on sait que les Etats-Unis ne l’ont pas encore fait. De plus de 1990 à 2012, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Mali a été réduit de moitié. 81% des naissances sont enregistrées au Mali.
«Derrière les chiffres, il y a des vies d’enfants. Révéler les disparités aide à comprendre les difficultés auxquelles les enfants maliens sont confrontés, et donc de concevoir et suivre des initiatives qui permettront de les surmonter», dit Gianfranco Rotigliano, Représentant de l’UNICEF au Mali.
Pour vaincre l’exclusion, il faut des données inclusives. Le rapport mentionne des innovations en matière de collecte de données, d’analyse et de diffusion. Les données seront collectées par lieu de résidence, niveau de richesse, genre, origine ethnique ou handicap. Cela nécessite des moyens colossaux. C’est pourquoi l’UNICEF appelle à un investissement et un engagement continu des autorités maliennes.
Mamadou TOGOLA