Dans le cadre de la caravane ouest Africaine «Droits à l’eau et à la terre, une lutte commune », les leaders des organisations de défense des droits des démunis étaient face à la presse le jeudi dernier au siège de l’Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour la Défense et le Développement des Droits des Démunis (UAC DDDD).
Cette conférence était animée par M. Massa Koné de l’UAC DDDD, M. Souleymane Camara de la CNOP, M. Moussa Coulibaly de la CAD-Mali entre autres.
Selon les données, l’eau, la terre et les semences sont des ressources naturelles vitales qui font partie de notre héritage commun. Ce sont des biens communs et pas des marchandises. C’est pourquoi, elles doivent être sécurisées, préservées et gérées par les communautés pour le bien commun de nos sociétés et l’environnement, aujourd’hui et pour les générations à venir. Selon les données, en Afrique, environ 70% de la population dépendent de l’agriculture familiale paysanne.
L’accès sécurisé et le contrôle de la terre, l’eau, les forêts et les semences sont donc des facteurs vitaux pour les communautés et doivent être respectés et protégés en tant que droits. Pour les membres de convergence globale des luttes pour la terre et l’eau-Afrique de l’Ouest, ces droits sont menacés. Ils dénoncent la mainmise sur les ressources naturelles par des entreprises, gouvernements, élites, spéculateurs, souvent soutenus par la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), les pays industrialisés et d’autres institutions et consortiums.
Ils estiment qu’une grande partie de la responsabilité incombe à nos gouvernements, nos autorités locales, mais aussi aux entités régionales et sous régionales comme l’Union Africaine, la CEDEAO et l’UEMOA dont les lois et politiques aggravent la marchandisation de nos ressources. C’est pourquoi, la convergence globale des luttes pour la terre et l’eau-Afrique de l’ouest a initié la caravane ouest africaine «Droits à l’eau et à la terre, une lutte commune» afin de convaincre les décideurs d’adopter des législations sur le foncier, l’eau, les semences, qui aillent dans l’intérêt des populations, plutôt que celui des élites et des investisseurs.
Cette caravane qui se déroule au 03 au 19 mars 2016, mobilise 15 pays de la sous-région, afin de faire entendre les voix des communautés et populations et interpeller les autorités sur les questions de terre, eau et semences paysannes. Ayant démarré le 03 mars au Burkina Faso, cette caravane passera par le Mali pour ensuite rallier le Sénégal, la destination finale.
Les activités au cours de cette caravane concernent : des conférences populaires, des projections de films, des rencontres avec des parlementaires, des maires de communes, des autorités sur des thèmes tels les droits à la terre, à l’eau, le contrôle sur les semences terre, à l’eau, le contrôle sur les semences paysannes, le foncier, l’accaparement des terres, l’agro écologie, le droit à l’alimentation, la souveraineté alimentaire.
Abdoulaye TRAORE