La grande majorité de ces usagers utiliserait le cannabis, qui reste la drogue la plus consommée dans le monde en 2022 avec “228 millions de consommateurs”. C’est ce que révèle l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport mondial sur les drogues, publié le 26 juin 2024.
Le nombre d’usagers des drogues continue de grimper en Afrique saharienne et dans le monde. Dans son rapport mondial sur les drogues 2024, publié ce 26 juin, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dit que le nombre de consommateurs des drogues est passé à « 292 millions » en 2022. Autrement dit, en 10 ans, le nombre d’usagers a connu une augmentation de 20 %, selon l’ONUDC.
Drogues les plus consommées
Dans le classement des drogues consommées, le cannabis vient en première position avec 228 millions d’usagers selon l’ONUDC. Le cannabis est suivi des opioïdes (60 millions de consommateurs), des amphétamines (30 millions de consommateurs).
Les usagers de la cocaïne selon le rapport mondial de l’organisation s’élèveraient à 23 millions et l’ecstasy à 20 millions.
Le rapport de l’ONUDC alerte également sur l’émergence de nouveaux opioïdes synthétiques, dénommés ‘’les nitazènes et la flambée de cocaïne ». Le document révèle qu’« un nouveau record de 2 757 tonnes de cocaïne a été produit en 2022, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021 ».
Une femme sur 18 en traitement
Face à l’augmentation des troubles liés à la consommation de drogues, l’ONUDC souligne un autre défi énorme qui se pose aux Etats : le droit à la santé pour les usagers des drogues. « Bien qu’environ 64 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles liés à la consommation de drogues, seule une sur 11 est en traitement. Les femmes ont moins accès au traitement que les hommes, avec seulement une femme sur 18 souffrant de troubles liés à l’utilisation de drogues en traitement, contre un homme sur sept », rapporte l’organisation.
Selon sa directrice exécutive Ghada Waly « la production, le trafic et la consommation de drogues continuent d’exacerber l’instabilité et les inégalités, tout en causant des dommages indicibles à la santé, à la sécurité et au bien-être des personnes ».
Pour elle, « nous devons fournir un traitement et un soutien fondés sur des données probantes à toutes les personnes touchées par la consommation de drogues, tout en ciblant le marché des drogues illicites et en investissant beaucoup plus dans la prévention ».
A travers ces rapports, l’ONUDC veut favoriser une plus grande coopération internationale pour contrer l’impact du problème mondial de la drogue sur la santé, la gouvernance et la sécurité. Aussi aider les États membres à anticiper et à traiter les menaces posées par les marchés de la drogue et à en atténuer les conséquences.
Kadiatou Mouyi Doumbia
