Selon le sociologue, Dr. Moussa Coulibaly, le Premier ministre Choguel K. Maïga, a l’occasion pour ce retour aux affaires, de consulter à nouveau toute la classe politique pour rassembler tout le monde. Pour lui, il y va de leur avenir commun. « Si un dernier sondage au Mali est très largement favorable au Président Assimi Goïta, c’est lié aussi en grande partie à l’échec de cette classe politique malienne dont les animateurs ne sont très souvent -d’accord que sur leurs désaccords- alors que ce qui les unit est plus significatif que ce qui les divise», dit-il.
Dr. Coulibaly souligne que dans nos familles, lorsqu’un enfant tombe malade, il bénéficie de l’affection de toute la cellule familiale, il y a une attention particulière de tout le monde à son endroit et souvent on lui réserve les plats les plus succulents. A ses yeux, cette situation s’applique au cas du Premier ministre Choguel auquel, la classe politique a souhaité un prompt rétablissement. Selon lui, le retour de Choguel doit être pour lui l’occasion de redoubler d’ardeur mais aussi l’occasion d’intensifier des contacts fructueux avec l’ensemble des forces vives de la nation et dans un élan qu’on peut assimiler à une union sacrée, de tendre la perche à tous ceux qui peuvent contribuer à donner plus d’élan à la refondation tant attendu.
Dr. Coulibaly dira que, le Premier ministre, Choguel est un homme politique quoiqu’on en dise, comptable comme tous les autres des dérives démocratiques qui ont conduit à une dévalorisation de la parole politique dans notre pays. Toutefois, il pense que sa position actuelle doit être l’occasion de réconcilier les Maliens avec les politiques y compris lui-même. « Il a l’intelligence de le réussir c’est pourquoi il doit avoir la sagesse de faire violence sur lui-même pour véritablement démarcher tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre se sont éloignés de la gestion de la” República », dit-il.
Les enjeux de la situation malienne, aux yeux de notre Sociologue, n’ont pas pris une seule ride et seul le rassemblement sincère et véritable permettra au pays de sortir du gouffre. Il rappelle à cet effet, une citation de Me Demba Diallo, premier président de l’Association malienne des Droits de l’Homme (l’AMDH), selon lequel : « le héros est presque toujours un accident, mais son intelligence et sa clairvoyance lui permettent de marquer l’histoire ». Il déplore qu’entre temps, la France continue ses manœuvres pour étouffer l’élan de refondation et les djihadistes après quelques revers se réorganisent pour gagner du terrain. A ses dires, le gouvernement ne doit plus attendre. Les chantiers sont nombreux et les Maliens de tous les bords sont condamnés à se battre ensemble. En pleine mer et en cas de naufrage, le capitaine du bateau connaîtra le même sort que les usagers ordinaires.
Ibrahima Ndiaye
https://www.youtube.com/watch?v=DpLB-_9QWWM
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