Selon le Sociologue, Dr. Moussa Coulibaly, le 14 janvier, loin d’être un jour férié de trop, incarne la rectification de la trajectoire que le Président Modibo Keita a prévue pour que le Mali puisse véritablement jouir de sa liberté de choisir les options qui lui semblent nécessaires pour atteindre ses objectifs de développement et surtout la possibilité de choisir les partenaires susceptibles de garantir le principe du partenariat gagnant-gagnant.
Dr. Moussa Coulibaly estime que le 14 janvier est autant la réhabilitation des idéaux de Modibo Keita, de tous les acteurs des indépendances africaines au-delà de nos frontières mais aussi la ferme volonté des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, déterminés à se libérer du joug du néocolonialisme et des velléités djihadistes, soutenues par des puissances impérialistes déterminées à faire main basse sur nos ressources minières et énergétiques.
Pour lui, cette date du 14 janvier est le point de départ acté d’un principe de partenariat gagnant-gagnant qui n’exclut aucun pays, aucune puissance occidentale. « Dans beaucoup de milieux, la symbolique de cette date est chargée d’un sentiment de rejet de la France mais il faut percevoir la symbolique au-delà de ce seul aspect », dit-il.
Cette journée, à ses yeux, marque une opportunité pour tous les pays de coopérer avec le Mali, dans le respect réciproque, sans ingérences dans les affaires intérieures de notre pays comme le Président Modibo l’avait souhaité avec ses compagnons. C’est l’occasion de décomplexer nos rapports avec nos partenaires et de nous inscrire dans un partenariat fécond, sincère et solidaire.
Le Sociologue Dr. Coulibaly est persuadé que la réaction des populations de beaucoup de pays est en train de démontrer que les autorités maliennes et le peuple du Mali sont sur la bonne voie. De son avis, ce 14 janvier ne doit souffrir d’aucune arrière-pensée ou soupçon de populisme car émanant de la volonté populaire unanimement exprimée par les Maliens.
Maintenant il faut lui donner un contenu solide en évitant de tomber dans un optimisme béat car la bataille engagée par le Mali et son peuple sera de longue haleine. Pour lui, les autorités de la transition doivent se donner les moyens de cette option historique qui consiste à voler de nos propres ailes. « Notre pays, véritablement le champ d’expérimentation de cette contestation de l’ordre établi par les ex-colonisateurs doit assainir ses finances en réprimant sans états d’âme les délinquants financiers et en mettant toute la puissance de l’Etat au service de la sécurité du territoire du Mali », explique-t-il.
Le contenu qu’on donne au désormais 14 janvier, jour de l’indépendance retrouvée à sa raison d’être. Psychologiquement, il représente cet écart par rapport à ce qui est connu en Afrique comme une norme, c’est à dire la soumission aux ordres venant de l’ex-colonisateur. Toute indépendance s’appuie sur l’autonomie financière d’où la nécessité d’assainir les finances du pays.
Ce 14 janvier est une main tendue à tous ceux qui veulent coopérer avec notre pays, sincèrement et dans le respect mutuel, a conclu Dr. Moussa Coulibaly.
Ibrahima Ndiaye