Le président de l’Observatoire pour les élections estime qu’il est quasi impossible de respecter le délai imparti par le chronogramme électoral avec toutes les réformes en cours. Surtout le nouveau découpage électoral.
Avec le nouveau découpage administratif le Mali passe de 8 régions à 19 et de 49 cercles à 159. Pour le président de l’Observatoire électoral, s’il faut attendre l’opérationnalisation de toutes ces nouvelles régions et nouveaux cercles avant de respecter le chronogramme électoral.
Il avance que le Mali doit abandonner certaines pour pouvoir tenir les élections à temps. Il s’agira alors, après le referendum constitutionnel, d’aller directement avec la présidentielle et les législatives. Le nouveau découpage, dit-il, amène un surplus de cercles donc, un grand nombre de députés, une bonne chose, certes, mais le Mali aura du mal à opérationnaliser toutes ces nouvelles réformes administratives et territoriales.
A en croire Dr. Sangho, pour chaque nouveau cercle, il faut un certain nombre de dispositifs pour que ces régions puissent exister et aller aux élections respectueusement aux nouvelles réformes. Le Mali doit d’abord doter ces cercles de tribunaux, de préfecture, de peloton de garde, de gendarmes et toutes les représentations décentralisées pour être de vrais cercles.
Le Mali ne peut opérationnaliser toutes ces régions et cercles dans le délai imparti pour l’organisation des élections, soutient Dr. Sangho et invite à faire l’impasse sur certaines réformes pour qu’on puisse respecter le chronogramme. Sinon, c’est impossible, pense l’expert en questions électorales et politiques, Dr. Ibrahima Sangho.
Koureichy Cissé