Dossier des 21 bérets disparus : Les familles des bérets rouges doutent de la crédibilité des résultats de test d’ADN

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Le non-respect du temps imparti pour la publication des tests d’ADN crée le doute dans l’esprit des familles des bérets rouges, disparus dans les affrontements du 30 avril 2012. Dans un communiqué publié lundi 7 janvier, elles expriment leur inquiétude et mettent en jeu la crédibilité des résultats des travaux d’expertise du laboratoire Mérieux.

 

Les familles des militaires bérets rouges retrouvés dans un charnier à Diago en mai 2012, portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale de sa préoccupation pour ce qui est la non-reprise à présent du procès d’Amadou Haya Sanogo et co deux ans après son renvoi le 8 décembre 2016.

“Le procès, ouvert le 30 novembre 2016 à Sikasso, était pour nous un signe d’espoir pour la manifestation de la vérité, de savoir comment et pourquoi les militaires ont été tués. Après quelques jours de débat, il fut renvoyé par la Cour qui recommandait la reprise des tests d’ADN par le laboratoire Mérieux de Bamako”, s’inquiètent-elles.

“Les résultats de ce second test, effectué en début de l’année 2017, qui devraient tomber 45 jours après, restent toujours attendus en ce mois de janvier 2019. Cette situation qui perdure, nous inquiète profondément, aggrave nos souffrances et sème le doute au sujet de la crédibilité des résultats des travaux d’expertise du laboratoire Mérieux”, déclare Ismaël Fané, porte-parole des victimes.

“De plus, des accusés importants ont même été mis en liberté provisoire avant les conclusions du rapport d’expertise recommandé. Les familles des victimes de Diago restent mobilisées pour la recherche de la vérité par la justice et non par la mise en application de la Loi d’entente nationale, qui pourra cultiver l’impunité par la mise en liberté de redoutables criminels dont les responsables du charnier de Diago…”, indique le communiqué.

Pour Ismael Fané, l’opinion est témoin ainsi que la communauté international. “Nous prions le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga d’entreprendre des actions inhérentes pour élucider ce crime lâche, odieux et crapuleux qui demeure impuni…”.

Bréhima Sogoba

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5 COMMENTAIRES

  1. comrades communique from Julu Mandingo to Julu Ubuntu, Christian Ubuntu plus Muslim Ubuntu. Although this is life plus death issue it show same inclination to reduntantly maintain subject of focus that should have or have been resolved very much like resolved issue of not teaching acceptance of homosexuality in schools. Those charged with committing this act under condition of war was held for trial in confinement excess five years plus on bail excess one year with trial adjourned for excess two years waiting for DNA evidence that should have been delivered within weeks at most.
    For sake of closure to this matter, peace, tolerance, forgiveness plus unity of all parties involved it is time after excess five years to render just decision permanently setting those unduly charged with criminal acts free. This was result of war a condition that do not plus have not ever complied to letter of law. We humans are not perfect but, it is in our best interest to work toward becoming perfect.
    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  2. Des combattants ont attaqué des homologués. Il y a eu des victimes. La logique c’est de les enterrer dans un même trou. Pour moi y a pas eu de crimes. Sur le front de bataille comment enterrer les cadavres?

    • End,Tu confond ceux qui sont morts pendant l affrontement’ et ceux sui ont été arrêtés et exécutés dont il s’agit dans cas précis. Faites la part des choses

  3. C’est dommage de prendre des décisions qui n’aboutissent à rien et maintenir le silence, notre régime actuel est un grand cinéaste mais très mal inspiré dans son casting et cela a des conséquences incommensurables sur l’évolution de la vie des populations de notre pays. Nous sommes dans une situation mal inspirée et mal menée concernant le cas des bérets rouges; pour la gérer, il faut des hommes et des femmes très impartiaux, justes et épris de justice et qui gèrent sans joie et sans haine. Aujourd’hui ces genres d’hommes et de femmes existent très peu, on les compte au bout des doigts, ce qui nous chiffonne, c’est que les hommes et les femmes qui sont acteurs de ces injustices ne se rendent même pas compte de leurs actes, de leurs forfaits indignes et éhontés. Nous restions certains que ce dossier serait géré dans les mensonges, les tricheries et les trahisons et cela s’accumulerait sur les dossiers sombres de ce pays et resterait dans les poubelles de l’histoire avant le défoulement des victimes au cas où ils seraient forts pour s’exprimer un jour. Un pays bizarre où il devient de plus en plus difficile de vivre ensemble, dans la mesure où certains vivent en opulence dans les mensonges et les tricheries au détriment de la majorité de maliens qui reste sans dans leur résilience de tout les jours. Un pays dont les gouvernants regardent les pauvres populations comme des pestiférés.

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