Dossier de propos blasphématoires au Tribunal de Grande Instance de la CIV : Doumbi Fakoly Doumbia écope 12 mois de prison dont 8 avec sursis et les autres relaxés !

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Le verdict de l’affaire sur des propos dits blasphématoires contre Doumbi Fakoly Doumbia (leader de la secte Kamite), Salif Dembélé, Diakaridia Traoré alias ‘’Manoko’’, Lamine Doumbia dit ‘’Kolokoto’’, Aboubacar Keita et Naman Doumbia, était attendu le mardi 14 février dernier, au Tribunal de Grande Instance de la CIV. Ce verdict est bien tombé. Il a condamné Doumbi Fakoly Doumbia considéré comme chef de la secte à 12 mois de prison dont 8 avec sursis et les 5 autres déclarés libres.

Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit de celle dite de propos blasphématoires contre l’islam, mise en branle devant le Tribunal de Grande Instance de la CIV. Elle a connu son épilogue le mardi 14 février dans la salle d’audience dudit tribunal. Cela, en présence des conseils autant de la partie civile que de la défense, ainsi que  des inculpés. Au sortir de l’audience, Salif Dembélé, Diakaridia Traoré alias ‘’Manoko’’, Lamine Doumbia dit ‘’Kolokoto’’, Aboubacar Keita et Naman Doumbia ont été relâchés. Néanmoins, tel n’a pas été le cas pour leur leader Doumbi Fakoly Doumbia parce qu’il fut condamné à 12 mois de prison dont 8 avec sursis.

En effet, cette décision judiciaire  découle de la requalification des faits par le Tribunal en crimes à caractère religieux conformément à l’article 58 du code pénal. Cet article dispose que : « Tout propos, tout acte de nature à établir ou à faire naitre une discrimination raciale ou ethnique, tout propos, tout acte ayant pour but de provoquer ou d’entretenir un régionalisme, toute propagation de nouvelles tendant à porter atteinte à l’unité de la nation ou au crédit de l’Etat, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte susceptible de dresser les citoyens les uns contre les autres, sera puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et facultativement de cinq à dix ans d’interdiction de séjour ».

Par ailleurs, au cours dudit procès, les inculpés à la barre n’ont pas une fois de plus reconnu les faits. Et ont encore précisé, excepté Salif Diarra, de n’appartenir pas à la région musulmane. Au nom du Ministère public, le parquet a requis l’acquittement de  Salif Dembélé, Diakaridia Traoré alias ‘’Manoko’’, Lamine Doumbia dit ‘’Kolokoto’’, Aboubacar Keita et Naman Doumbia. Et quant à l’écrivain Doumbi Fakoly, il a requis 3 ans de prison ferme pour le fait de porter atteinte à la religion musulmane.

Une plaidoirie qui a servi d’élément de langage pour certains prêcheurs sur les réseaux sociaux, qui ont tôt annoncé que « le chef Kémite a été condamné à 3 ans de prison ». Pendant que le Tribunal dans son prononcé du verdict a rendu le jugement suivant : Doumbi Fakoly Doumbia condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 8 avec sursis et les 5 autres acquittés.

A noter que le principal auteur de cet acte, Madou Doumbia (auteur de la vidéo décriée) reste toujours introuvable. Va-t-il rester éternellement dans sa cachette ?

Par Mariam Sissoko   

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