La salle de conférence de la Bibliothèque nationale a accueilli lundi et mardi un atelier de « formation aux techniques de numérisation des collections : de l’idée à la réalisation du projet ».
Organisé par la Commission nationale malienne pour l’UNESCO en coopération avec le bureau multi-pays de l’UNESCO, l’atelier s’est employé à renforcer les compétences des professionnels de l’information documentaire dans le domaine de la numérisation. Mamadou Konoba Keïta, le directeur national des bibliothèques et de la documentation, a jugé que l’atelier était en phase avec la documentation au constat que le papier devient de plus en plus fragile. Les technologies de l’information et de la communication offrent aujourd’hui d’immenses potentialités pour la sauvegarde de notre patrimoine documentaire. Mais, pour en profiter, il faut maitriser leur utilisation, a relevé Youssouf Dembélé, le secrétaire général de la Commission nationale Mali pour l’UNESCO.
Au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le conseiller technique Dogo Moussa Koné a rappelé que notre pays est une terre d’écriture en Afrique subsaharienne. En effet, c’est dans notre pays qu’on trouve les plus anciens manuscrits qui font la fierté de toute l’Afrique. Malgré cette richesse, le patrimoine documentaire malien est menacé de détérioration à cause des conditions climatiques rudes, des conditions de conservation et de préservation insuffisantes ou inadéquates. Pour y remédier, l’informatique met à la disposition de la documentation, un outil : la numérisation. Sans être une panacée, celle-ci pourrait permettre de sauver beaucoup d’archives, manuscrits et autres documents anciens. Elle pourrait également faciliter la diffusion et la promotion de ces documents.
« Si la numérisation peut s’avérer un bon outil, son application doit être mûrement réfléchie et les standards et normes internationaux en la matière rigoureusement suivis », recommandé Dogo Moussa Koné. Les pouvoirs publics avec l’appui des partenaires ont, a-t-il indiqué, déployé des efforts qui ont abouti à la création en 1973 du Centre de documentation et de recherche Ahmed Baba de Tombouctou devenu aujourd’hui l’Institut des hautes études des recherches islamiques (IHERI), en 2001 de la Direction nationale des archives du Mali et de la direction nationale des bibliothèques et de la documentation et au recrutement de spécialistes de l’information documentaire pour renforcer et professionnaliser le personnel en charge du patrimoine documentaire.