La Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (CCSC/PURN) en tant que groupement de veille et d’alerte pense que ce document est loin de refléter les réalités de la crise malienne
Pour partager sa position là-dessus avec l’opinion nationale et internationale, la direction de la CCSC/PURN a organisé une conférence de presse, ce mardi 13 avril, au siège de la faîtière sise à Quinzambougou.La conférence était animée par son président, l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani.
Ce énième rendez-vous de la Coalition avec les hommes des médias s’est déroulé autour de trois axes principaux de ce document de positionnement : la réorganisation de la société civile, le soutien à la transition et les réformes politiques et institutionnelles.
Le président Ag Hamani, dans ses explications dira que la réorganisation éventuelle de la société civile malienne par la MINUSMA n’est pas une bonne idée. Parce que « le fait que le projet soit porté par une ONG au détriment de plusieurs faîtières de la société civile travaillant déjà en synergie sur les questions de sécurité, de gouvernance, de réformes politiques et institutionnelles, la relecture de l’Accord pour la paix, le référendum constitutionnel et l’organisation des élections, est un motif supplémentaire de non-participation de la Coalition à cette démarche » a t-il soutenu.
Quant au à la Transition en cours, la CCSC/PURN s’était déjà prononcée sur ce sujet, avant le projet de la MINUSMA. Elle avait proposé certaines mesures, qu’elle juge non exhaustives, pour faciliter la mise en œuvre de la feuille de route révisée. Celles-ci sont : la réduction du train de vie de l’État qui doit commencer par la taille du gouvernement ; la réduction du nombre des Institutions et la relecture du Code électoral.
Abordant le chapitre des réformes politiques et institutionnelles, le président de la Coalition a souligné que toutes les questions traitées par le document, ont été déjà abordées par son organisation dans ses différents rapports.
Cependant, à en croire Ag Hamani, le document de positionnement de la MINUSMA ne fait allusion ni aux partis politiques ni aux organisations professionnelles, encore moins aux organisations confessionnelles. Alors que la Coalition citoyenne est favorable pour le maintien du principe de la séparation du politique, du religieux et du coutumier dans la gestion de l’État.
Poursuivant, l’ancien Premier ministre dira qu’en termes de perspective pour une solution alternative à la « régionalisation », « la Coalition a ébauché le principe territorial de la « districtisation » qui consiste à déclencher la régionalisation par le bas ; la région reste une circonscription administrative et les cercles sont transformés en districts disposant de la personnalité morale » a avancé la Coalition citoyenne.
En gros, ce document, au regard de tout ce qu’il comporte, n’a pas bénéficié de l’adhésion de la CCSC/PURN.
Diakalia M Dembélé
“Concernant la refondation de l’État, l’ancien Premier ministre a montré qu’il ne s’agissait pas des rencontres intempestives au nom de la paix au Mali. Ainsi, selon lui, chacun utilise le mot ‘’Refondation de l’État’’ tout en donnant le sens qu’il veut. Or, de l’avis du Président de la Coalition, la refondation commence par le changement de comportement des Maliens.”
Affirmation très juste d’Ahmed Mohamed Ag HAMANI.
La “refondation de l’État” au Mali ne veux rien dire dans le contexte actuel caractérisé par la mise sous tutelle généralisée de l’État malien et la violation flagrante de la souveraineté nationale par les différents acteurs présents sur le territoire du pays.
Quant à cette MINUSMA, dont on sait par qui elle est pilotée officieusement et l’objectif qu’elle cherche à atteindre (la mise en œuvre de l’accord séparatiste d’Alger), elle est en train par ses agissements et ses immixtions dans la vie politique intérieure du Mali, au détriment de la volonté souveraine du peuple, de perdre toute crédibilité et tout intérêt aux yeux des Maliens.
Merci à Ahmed Mohamed Ag HAMANI et aux véritables membres de la société civile malienne pour leur vigilance. Il faut bien se manifester et montrer qu’il existe une société civile qui ne se laisse pas manipuler et instrumentaliser par le gouvernement actuel arrimé à quelques acteurs de la dite communauté internationale qu’on connait tous.
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