Le Docteur Gangle

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Le vieux Ganglè donne son point de vue sur les derniers développements des négociations d’Alger entre Bamako et les groupes armés.

Také : La semaine dernière, la partie gouvernementale a proposé un document sur la base duquel elle souhaite qu’un préaccord soit signé. Mais certains groupes armés ont déjà affiché leur désaccord et leur colère surtout par rapport à l’omission du mot ‘’Azawad.’’ Y aura-t-il un accord pour une paix durable dans le nord de notre pays?

Ganglè : bien avant la proposition d’un document de préaccord par Bamako certains groupes armés dont le Mouvement national de libération de l’azawad (MNLA) sont en train de saboter les négociations d’Alger. C’est devenu un dialogue de sourds tandis que le gouvernement Malien tente chaque jour de nous bercer en disant que les discussions sont en bonne voie. Le MNLA se cramponne sur sa position initiale qui consiste à diviser le pays.

Les représentants de cette organisation terroriste ne comprennent pas le fait que le gouvernement n’a pas mis le mot ‘’Azawad’’ dans le document qu’il a proposé. Ils font tout pour obtenir un retour à la case départ. La preuve est que depuis le début des pourparlers d’Alger les attaques se multiplient au nord du pays où ils ont tous les moyens de faire ce qu’ils veulent avec la bénédiction de la France. D’ailleurs, au moment où des casques bleus sont presque quotidiennement ciblés par des attaques terroristes, le ministre français de la défense Jean Yves Le Drian se met à mitrailler verbalement la MINUSMA.

Le weekend dernier lors d’une intervention sur RFI, il a dit que «cette opération n’a pas été au rendez-vous comme il le fallait». Mais il a refusé de donner des détails sur ce qu’il reproche à la mission onusienne. Par contre, il a précisé que l’opération Barkhane va prendre le relai sur la route Tessalit-Kidal. Le stratège a parlé, il reste à savoir ce qui se cache derrière ce changement d’orientation au nord du Mali.

Jean Yves Le Drian a aussi dit qu’«il faut que l’accord soit mis en œuvre.» Il s’agit d’un ordre ferme adressé aux autorités Maliennes. Il faut aussi rappeler qu’à la reprise des négociations, on avait demandé la signature impérative d’un accord. Ce qui veut dire que le gouvernement n’a pas le choix quels que soient les compromis à la faveur du MNLA. Lorsque ce groupe terroriste faisait l’objet de soupçons au sujet des attaques répétées contre la MINUSMA, la France s’est empressée d’aller capturer trois individus désignés comme de présumés terroristes.

Le but était de divertir les gens puisque les soupçons persistent toujours. La MINUSMA a décidé de défendre la France qui se permet tout simplement de renvoyer les casques bleus de la route Tessalit-Kidal. Ainsi, le MNLA se trouve comme on le dit chez nous «dans le champ de gombo de sa grand-mère.»

Dans ce contexte qui peut dire qu’il y aura un préaccord comme le souhaitait la partie gouvernementale? Mieux vaut qu’Abdoulaye Diop et sa délégation restent pour se reposer à Bamako et participer aux bavardages sur Ebola. Le MNLA est devenu «bôlôkélén». Také, ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.

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