En effet, depuis la fin du mois de ramadan, le prix de la viande ne cesse d’augmenter considérablement. De 2200 F CFA le kilo, le prix de la viande a flambé à 2500 F CFA avec les os, soit 300 F CFA d’augmentation, 3000 F CFA pour la viande sans os et 3750 F CFA le kilo du filet. Cette hausse s’est faite inopinément, c’est-à-dire sans préavis ni décision du gouvernement.
La rencontre de vendredi entre la DNCC et les acteurs de la chaîne, censée trouver une solution à la situation, a fait des recommandations qui n’auront pas dans l’immédiat d’effet sur le prix de la viande. En effet, les participants ont sollicité la revue de la politique nationale de l’élevage pour permettre la réduction et la stabilisation du prix de la viande.
Ils ont recommandé de doter les éleveurs d’espaces de pâturage pour que ceux-ci soient stables dans le pays, d’organiser le circuit de distribution afin de réduire les intermédiaires qui sont souvent à l’origine de ces genres de situation sur le marché, de professionnaliser le secteur de la viande, de faciliter le l’accès au crédit aux bouchers et de mettre en place une commission de réflexion au tour de la viande avec la participation de tous les acteurs.
Avec la mise œuvre de ces recommandations, le directeur national de la DNCC, Modibo Kéita, a affirmé que le prix de la viande va se réduire dans le temps. Il a promis que le gouvernement prendra des mesures pour stabiliser le prix de la viande.
Ces recommandations ont été élaborées après des échanges pour savoir les causes de cette flambée de prix chez les bouchers.
Selon le syndicat des bouchers et commerçants de bétail, la hausse de prix de la viande n’est pas la faute des bouchers. Il a souligné que le prix des animaux a connu une hausse étrange et inattendue. C’est ce qui est, selon lui, à la base de cette flambée de prix de la viande chez les bouchers qui ne peuvent faire autrement.
Pour Djoro Diallo du syndicat des éleveurs et marchands de bétail, chef du parc à bétail du quartier Sans-Fil, le prix des animaux augmente chaque année en cette période. “Mais cette année a été une exception, car l’hivernage est en retard dans les zones d’élevage comme Nara. Et les animaux sont restés toujours dans les pays frontaliers (Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée) où le pâturage est énorme. C’est ce qui fait qu’il y a pénurie de bœufs en ce moment au Mali”, a-t-il expliqué.
Les éleveurs n’ont pas manqué de manifester leur mécontentement face aux prix de l’aliment bétail, qui va de 90 000 F CFA la tonne à 300 000 F CFA en saison sèche, une période difficile pour les éleveurs. Ils se sont indignés également du manque de pâturage adéquat dans le pays.
A noter que les représentants des éleveurs ont promis que le prix des animaux va réduire dans les semaines à venir avec le retour de la pluie qui tombe régulièrement un peu partout dans le pays.
Les défenseurs des consommateurs à la réunion n’ont pu faire que décrier la situation.
“La situation est lamentable, insupportable pour les consommateurs, il faut vraiment que les autorités prennent des mesures urgente pour réduire le prix de la viande et le stabiliser. Top c’est trop”, s’est étranglé Mamadou B. Diarra, représentant du Groupement pour la défense des consommateurs du Mali (Redecoma).
En tout cas, la réduction du prix de la viande n’est pas pour aujourd’hui s’il faut attendre la mise en œuvre des recommandations issues de cette rencontre.
Maliki Diallo
quand le commerçant fait grimper leprix de l’aliment bétail, les consommateurs ne pipent mot.
quand les animaux sont réduits à aller prêtre à 60km de la ville, le cytadin dit ouf, merci pour la divagation des animaux
quand le paysan amène les animaux à la l’enclos payant (fouroullère) pour avoir roder auprès des champs les villageois sont comptants du pécule à recevoir et tampis pour flakè
quand le prix de la viande grimpe tout le monde commerçant, cytadin et villageois accuse flakè
Que le monde est injuste!
La meilleure façon d’obtenir une baisse des prix du kg de la viande est d’interdire l’exportation du bétail vif. C’est aussi simple que cela et ce sera très radical et prompt comme résultat sur les prix.
Dans un pays où la taxe sur l’exportation sur le bétail vif a été supprimée pour des raisons de politique populiste, ce commerce intra-frontalier n’apporte aucun bénéfice au Mali et pire, le kg de viande est vendu moins cher sur les étals des pays importateurs qu’au Mali. Une aberration à laquelle il faut rapidement mettre fin.
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