Djaneguiela : Le centre de teinture, une ‘’chaudière pestilente’’ au milieu du quartier

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Créé dans le seul but de permettre aux femmes du quartier et même de la commune VI d’apprendre un métier et de subvenir à leur besoin, le centre de teinture de Djaneguiela est devenu une véritable ‘’chaudière pestilente’’ pour les populations du quartier. L’argent, qui devait permettre à faire la vidange des différents bassins, a été utilisé à d’autres fins. Résultats: les odeurs nauséabondes que ces bassins  dégagent pourrissent la vie des riverains et les exposent à des maladies. La population de Djaneguiela est sur le qui-vive et compte engager des actions d’envergure afin de mettre un terme à cette pratique qui compromet la santé des riverains du centre.

Construit en 2010 en plein cœur de Djaneguiela, un quartier de la commune VI du district de Bamako, le centre de teinture qui s’était attribué l’objectif d’alléger la souffrance des femmes du quartier et de la commune est devenu un sac à problème pour les populations riveraines. Les trois bassins qui sont dans la cour dudit centre et qui reçoivent les eaux usées n’ont jamais été désemplis et les odeurs empêchent la population du quartier de respirer de l’air pur.

Cette situation rend la vie infernale aux populations de Djaneguiela qui veulent prendre en main leur destinée. Soit en contraignant les femmes du centre à déguerpir des lieux, soit à vider les bassins des eaux usées.

Lors de la cérémonie d’ouverture du centre, une batterie de mesures d’assainissement avaient été prise pour la protection des populations mais rien n’a été fait dans ce sens, déplore un riverain du centre. «Depuis 2010 quelques mois seulement après l’ouverture du centre, le calvaire des populations riveraines a commencé. Même pour dormir la nuit, c’est tout un tas de problèmes à causes des odeurs toxiques et asphyxiantes qu’engendre ce centre », explique notre interlocuteur.

Ce dernier fait savoir que la population a frappé à beaucoup de portes au sein de la commune, des élus locaux en passant par les associations des femmes et des jeunes en vain. «Cette fois ci nous sommes décidés à mettre un terme à notre souffrance. En cette période de forte chaleur, impossible pour nous de nourrir le rêve de passer la nuit à la belle étoile », poursuit-il.

Pour les habitants du quartier, le centre est un danger pour les enfants non seulement à cause des odeurs mais aussi les produits toxiques qui sont utilisés par les teinturières ainsi que les bassins à ciel ouvert. La plaie du centre semble être la mauvaise gestion, c’est pourquoi les riverains exhortent le nouveau maire de la commune à mettre à la disposition du centre un gestionnaire compétent.

Moussa Samba Diallo

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