Le Secrétaire général du ministère de la Décentralisation et de la Ville, Boubacar Sow, a présidé hier jeudi 09 septembre, la cérémonie d’ouverture d’un Atelier sur l’organisation des concertations sur le projet de loi portant statut particulier du district de Bamako. C’était au Centre International de Conférence de Bamako, en présence des chefs de quartiers, des notabilités et élus communaux des six communes du district de Bamako.
Pour le Secrétaire général du ministère de la Décentralisation et de la Ville, Mr. Boubacar Sow, l’objectif général à travers ces concertations, est de créer un espace de dialogue entre le ministère de la Décentralisation et de la Ville, les collectivités territoriales au niveau du district, la société civile, les partis politiques et le secteur privé autour de la réforme statutaire du district de Bamako. A l’en croire, l’organisation administrative de la ville de Bamako, de 1960 à nos jours, a connu quatre grandes évolutions. Selon le secrétaire général, cette ville fut la commune de Bamako, de 1960 à 1968, avec un Maire et un Conseil municipal élus. Il a indiqué que de 1969 à 1978, le district a été doté d’un conseil élu, placé sous l’autorité d’un Administrateur Délégué nommé et divisé en arrondissements présidés par des Adjoints à l’Administrateur Délégué. A ses dires, de 1978 à1996, Bamako est doté d’un conseil élu, présidé par un gouverneur du district nommé, et divisé en six communes, dotées d’organes délibérant et exécutif élus. Le district de Bamako est composé à partir de 1996, d’un district et de six (06) communes, dotés tous d’organes délibérant et exécutifs élus. Par ailleurs, il dira que l’application de la loi n° 96-025 du 21 février 1996 portant statut particulier du district de Bamako a révélé de nombreuses lacunes et insuffisances dont entre autres : la juxtaposition de deux niveaux de collectivités territoriales ; la faiblesse du nombre d’Adjoints du Maire du district et le chevauchement des attributions du district et des communes qui le composent.
« Compte tenu des enjeux liés à la reforme du statut du district de Bamako, le Ministère en charge des collectivités territoriales a engagé depuis 2002, des concertations avec les acteurs. Ces concertations ont abouti à la rédaction d’un projet de loi portant statut particulier du district qui, en instituant une administration unique décentralisée à l’échelle de la ville de Bamako, se traduit par la suppression des communes et la création d’une collectivité territoriale subdivisée en arrondissements» a justifié Boubacar Sow.
Dramane Coulibaly