Distributions alimentaires gratuites : Ouf de soulagement pour les populations vulnérables

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Après Mopti en 2021, Nioro du Sahel en 2022, c’était au tour de la Région de Ségou d’accueillir hier, la cérémonie de lancement officiel du Plan national de réponses (PNR) à l’insécurité alimentaire au titre de l’année 2023.

L’horloge affichait 13 heures, lorsque le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a fait son entrée au stade Amary Daou de Ségou. C’est sous un ciel clément et dans une atmosphère de joie que l’hôte du jour a été accueilli par les habitants de la Cité des Balanzans qui avaient pris d’assaut les gradins du stade pour témoigner de leur reconnaissance au chef de l’État pour ses nombreuses actions.

Le PNR 2023 permettra d’assister 88.000 personnes en difficultés dans la Région de Ségou à travers la distribution gratuite de plus de 2.000 tonnes de céréales et 690 tonnes à 25.556 personnes de la Région de San. Durant cette journée, le président Assimi Goïta a procédé au coup d’envoi des distributions alimentaires gratuites.

Dans son allocution, le chef de l’État a rappelé l’importance du PNR 2023 qui vise notamment à améliorer l’état nutritionnel des couches les plus vulnérables de la population afin qu’elles puissent surmonter les différentes crises et chocs. Le président Goïta a également salué la population de Ségou pour sa constante mobilisation et son engagement à accompagner les autorités de la Transition. Il a ensuite insisté sur «l’importance d’une gestion transparente de ces stocks».

Selon le représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF), le Mali à l’instar des autres pays est confronté de façon cyclique aux effets du changement climatique qui se manifestent par des épisodes périodiques de sécheresses, d’inondation et d’attaques de ravageurs. «À ces contraintes, est venu se greffer l’insécurité qui entraîne par endroits des déplacements de populations et dégradent les moyens d’existence des populations.

Aussi, en dépit d’une campagne agricole 2022-2023 jugée moyenne à bonne, avec une production nationale de 16 % supérieure à l’année précédente, les prix des denrées alimentaires restent relativement élevés. En mars 2023, la hausse des prix des principales céréales par rapport à la moyenne quinquennale atteignait 55 % pour le mil, 40 % pour le maïs et 37 % pour le sorgho», a révélé Ibrahima Diallo.

S’exprimant sur la réponse des partenaires de l’État en matière de sécurité alimentaire, Ibrahima Diallo a souligné que celle-ci a atteint plus de 532.000 personnes, dont plus de 22.000 déplacés internes pour l’assistance alimentaire. «Cette réponse a été marquée par l’introduction de céréales transformées localement pour mieux s’adapter aux habitudes alimentaires des terroirs concernés», a-t-il ajouté, avant de réitérer l’engagement des PTF à accompagner les autorités, pour répondre aux besoins des populations affectées par les crises.

Pour le ministre, commissaire à la sécurité alimentaire, le PNR s’avère être le mécanisme d’intervention le mieux approprié que l’État met en œuvre, chaque année, avec l’appui de ses partenaires, pour répondre aux difficultés alimentaires sur l’ensemble du territoire national. « Les évaluations entérinées par le Cadre harmonisé de novembre 2022 montrent qu’en période de soudure, juin à septembre 2023, 1.246.406 personnes seront en crise alimentaire et 4.035.890 personnes identifiées seront en insécurité alimentaire modérée», a indiqué Redouwane Ag Mohamed Ali.

Il ajoutera qu’en plaçant la sécurité alimentaire au sommet des priorités de l’État, le président Assimi Goïta a entrepris, des efforts louables à différents niveaux afin d’amoindrir les effets de la crise. «C’est ainsi qu’à la faveur de toutes les mesures préventives prises, l’approvisionnement des marchés domestiques en céréales de base (mil, sorgho et maïs) est globalement satisfaisant et la stabilité des prix de ces denrées les rend accessibles aux populations.

Face à l’ampleur des besoins et en dépit de la restriction de ressources, les efforts de l’État ont permis, à ce jour, de mobiliser un budget total notifié de 41.9 milliards de Fcfa. Cet appréciable effort laisse toutefois apparaître un gap financier de 9,9 milliards de Fcfa», a expliqué Redouwane Ag Mohamed Ali, avant de rappeler que l’intervention de l’État, à travers des distributions alimentaires gratuites, sera couplée avec l’assistance alimentaire des partenaires et touchera les 1.246.406 personnes vulnérables.

Mamadou SY

Amap-Ségou

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