A déclaré M. Abdel Karim Konaté, Ministre du Commerce
En vue d’une meilleure dotation du territoire national en produits de premières nécessités et à des prix convenables, compte tenu de l’approche du mois de Ramadan, le Conseil National des Prix (Cnp) s’est réuni dans la soirée du mardi 03 juin 2014, dans la salle de conférence du Ministère du Commerce, sous la présidence effective du Ministre de tutelle, M. Abdel Karim Konaté dit Empé.
Il faut dire que les plus hautes autorités du pays accordent une importance particulière à la disponibilité des produits de premières nécessités et à leur acheminement sur l’ensemble du territoire national, pour cette période de grande consommation, qu’est le mois du Ramadan. C’est pourquoi, et ne voulant rien laisser au hasard, la réunion du conseil national des prix a pris le temps de disséquer le sujet afin d’en maîtriser tous les paramètres. La réunion a duré plus de 3 heures d’horloge.
Signalons que le Conseil National des Prix qui se réunit chaque trimestre sous la présidence du ministre du commerce, est le fruit d’une des récommandations de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (Untm).
Selon les données, la semaine dernière, le riz a été vendu entre 325 et 375 Fcfa/kg, la farine de blé entre 250 et 500 Fcfa/kg, l’huile alimentaire entre 600 et 900 Fcfa/Kg, le sucre entre 425 et 500 Fcfa/Kg, le lait en poudre entre 2.600 et 3.000 Fcfa/Kg, la viande entre 1.600 et 2.500 Fcfa/Kg.
Pour la circonstance, le Directeur du Commerce et de la Concurrence, M. Modibo Kéita, a précisé que le ravitaillement du territoire national en produits de premières nécessités auprès des grossistes et à la douane ne prend pas en compte les produits des commerçants détaillants. En plus, M. Kéita a définit les seuils, limites à partir desquels il faut absolument prendre des mesures afin d’éviter des ruptures de stocks.
“Le gros souci est que chaque fois qu’on donne les prix, les gens ont l’impression que la vie devient de plus en plus chère. Alors que tel n’est pas le cas. La vie chère s’explique par des charges supplementaires. Le pays est suffisamment doté de produits de premières nécessités et les prix sont inférieurs à ceux de l’année dernière à la même péride”, a rappelé le Ministre du Commerce, M. Abdel Karim Konaté dit Empé.
Aux dires du directeur commercial de la société Énergie du Mali (Édm-Sa, M. Mamadou Camara, les tarifs de l’électricité au Mali sont régulés par la commission de régulation du secteur de l’énergie et de l’eau qui évalue et apprécie les États financiers des sociétés d’électricité et de l’eau. Selon lui, l’Énergie du Mali draîne aujourd’hui un déficit, sans les subventions, de près de 50 milliards de Fcfa par ans.
Pour M. Camara, si l’année dernière les subventions étaient de 40 milliards de Fcfa, cette année elles sont de 30 milliards de Fcfa. Le directeur commercial de Édm-Sa a profité de cette occasion pour préciser que le plan de sortie de crise à travers des mesures de redressement sera axé sur une augmentation tarifaire de plus 3% à partir de 2015 et ce, jusqu’en 2018, car la subvention apportée par l’État du Mali se poursuivra seulement jusqu’en 2017.
Aussi, M. Camara a précisé qu’il y a eu des retards dans les investissements qui devraient être faits sur le plan de l’hydro-électricité. Selon lui, le coût de l’électricité reste encore moins cher au Mali qu’au Sénégal et au Burkina Faso.
Par rapport au ravitaillement du pays en gaz butanes, rappelons que la “Société Total” qui occupe 10% du marché avait décidé de se retirer de la distribution des gaz butanes au Mali à partir du 31 mai 2014, pour des problèmes d’insécurité et d’application stricte des textes qui régissent le secteur.
Suite aux différents rencontres entre les autorités maliennes et les responsables de cette entreprise, ces derniers ont finalement donné à l’État un délai supplementaire de deux mois, afin de trouver des solutions aux différents problèmes posés.
Il convient de préciser qu’il y a 09 (neuf) centres remplisseurs agréés au Mali. Selon les constats, il y a d’autres centres remplisseurs clandestins.
Selon le président du Groupement Professionnel des Distributeurs de Gaz Butanes (Gpdgb) au Mali, M. Yattassaye, depuis les premières heures de l’introduction du gaz butane au Mali, il était question d’assainir le secteur avec des mesures stictes. Face à cette situation, le Ministre du Commerce, M. Abdel Karim Konaté, a rassuré que des voies et moyens sont en cours afin de prendre un arrêté qui permettra d’assainir le secteur des gaz butanes au Mali.
Selon les constats, “Total” est la seule société de distribution des gaz butanes au Mali qui veille à la “réépreuve: de ses bouteilles chaque 5 ans. “Depuis deux ans, le Mali n’exonere pas le riz parce qu’il y a lieu de promouvoir l’auto-suffisance de production du riz dans notre pays et de permettre aux cultivateurs maliens de vivre du fruit de leur travail. 20 mille tonnes de stocks de sucre seront mis sur le marché à une semaine du mois de carème, afin de casser les prix sur le marché. Le secteur du gaz butane sera moralisé pour assainir ce domaine”, a rappelé le Ministre du Commerce, M. Abdel Karim Konaté dit Empé.
Tougouna A. TRAORÉ