A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, le constat est établi qu’il y a au moins en Afrique plus de 25 000 enfants concernés.
Selon les derniers chiffres communiqués par le Comité international de la Croix-Rouge, plus de 25 000 mineurs sont portés disparus dans toute l’Afrique. Sur les 64 000 cas de personnes disparues recensés par le Cicr sur le continent, 40% sont des enfants. Actuellement, l’Afrique compte plus de 35 conflits armés actifs ; chaque année, des milliers de personnes, y compris des enfants, traversent les frontières, le désert du Sahara et la mer méditerranée en quête d’un lieu sûr et d’une vie meilleure. De tels mouvements comportent d’énormes risques, y compris celui de disparition. Les cas documentés de personnes disparues ne cessent d’augmenter. Cependant, pour le Cicr, les chiffres sont encore bien plus élevés. « Malheureusement, les 25 000 cas recensés ne reflètent pas toute l’ampleur de ce problème humanitaire, à la fois tragique et souvent négligé. Il ne fait aucun doute qu’il y a beaucoup plus d’enfants dont on n’a aucune nouvelle », déclare Patrick Youssef, Directeur régional du Cicr pour l’Afrique.
En 2021, en partenariat avec les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Cicr a permis de localiser et d’élucider le sort de 4 200 personnes et a réuni 1 200 familles dans toute l’Afrique. Il a également arrangé plus de 773 000 appels téléphoniques ou vidéos entre des familles séparées suite à un conflit armé ou en proie à des situations de violence, de migration, de détention ou autres.