En deux petites semaines, l’affaire sur la mystérieuse disparition, il y a deux ans, de notre confrère Birama Touré a connu de fracassantes révélations. En effet, c’est tout d’abord, l’inspecteur de police Papa Mamby Keïta, actuellement exilé à Paris, qui s’est prononcé pour la première sur cette affaire dans les colonnes du journal Le Sphinx. Pour lui il y a de sérieux indices qui prouvent que le confrère ne soit plus en vie. Qui connait le professionnalisme et l’expérience de ce brillant limier de la police malienne qui a fait ses preuves à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ), il faut prendre très au sérieux ses propos. Aussi, l’officier de police judiciaire n’a certainement pas dit tout, pour l’instant, sur l’affaire. Papa Mamby attend-t-il le moment opportun pour faire des déballages ? Possible.
Ensuite, c’est notre confrère Le Pays qui a (ré) ouvert la brèche avec deux articles sur l’affaire Birama Touré. Des pistes sont indiquées et des noms sont mêmes cités dans cette affaire qui (comme l’affaire des bérets rouges) apparait comme l’un des plus gros scandales (crimes ?) de ces dernières années. A la suite de ces différentes révélations, il semble que le procureur de la République est sur le point de (ré) ouvrir le dossier. Aussi, la famille Touré aurait introduit une nouvelle plainte auprès du Tribunal de première instance de la Commune II. Alors qu’une information judiciaire est pendante au niveau de l’instance judiciaire de la commune IV.
Aussi, le comité de soutien à la recherche du journaliste, une association créée pour la circonstance, vient de saisir officiellement le Procureur général près de la Cour d’appel de Bamako. Cette association demande la réouverture du dossier de notre confrère.
En attendant, beaucoup de zones d’ombre entourent à présent cette disparition du journaliste de l’hebdomadaire le Sphinx.
Mais, l’opinion se pose cette lancinante question : la justice malienne aura-t-elle les mains libres pour mener à bien des enquêtes ?
Sambou Diarra
Le mutisme de la presse Malienne sur cette affaire est déconcertant. Les journaux de la place n’ont fait que de brèves déclarations sur l’affaire, puis, plus rien. Comment la confraternité peut-elle avancer dans ce pays? Les assassins du journaliste sont connus de quelques personnes qui ont peur de parler, mais le jour viendra où les mangues vont se délier, ce jour là, beaucoup parmi les assassins et leurs complices seront devant la cour d’assise pour expliquer leur degrés de participation au crime. L’affaire Norbert Zongo a attendue dix neuf ans, celle de Biarma Touré viendra éclairer les Maliens sur les mobiles ayant conduit à son assassinat. IBK est venu au pouvoir avec un mode d’emploi innovant, tuer tous ceux qui osent critiquer son régime corrompu. Birama Touré fut le premier à avoir payé de sa vie les remarques gênantes contre le régime. Madou ka journal a faillit en être le deuxième si le tireur n’avait pas été un tchouné, un maladroit. Tous les activistes sont en sursis, heureusement, la peur a changée de camps. Ce sont les commanditaires de meurtres qui tremblent désormais. Il faut que Papa Mamby revienne pour éclairer la lanterne des Maliens sur ces affaires troubles, notamment celle de la tentative contre Madou ka journal, les Maliens ont hâte de savoir avant les élections, car beaucoup changeraient de fusil d’épaule à partir des révélations que ferait le policier. Ce pouvoir, en plus d’héberger des corrompus et des voleurs, recèle aussi en son sein des criminels. La tentative d’enlèvement du journaliste ayant révélé la partie de jambes en l’air du Président queutard de l’Assemblée est l’évidence même de la présence d’une milice secrète au service du rejeton national. Son nom a été cité dans plusieurs affaires criminelles non encore élucidées, mais la suite viendra car, plus aucun crime ne demeurera impunie à compter de ces deux affaires.
Bruno, un militant de la première qui n’aura pas survécu à la mort des idéaux du CNID !
Papa Keita exile en France, IBK depuis l’avenement de la democratie au Mali nous n’avons entendu pareil cas, depuis les Drame et Tall qui avaient fui la soldatesque de General Moussa Traore, veritablement ca ne va pas du tout- Ensuite la disparution de Toure ne doit pas etre oubliee mais plutot agissons ensemble pour que la lumiere soit faite sur un crime audeiu contre la liberte de presse au Mali.
Moi je vois ce pauvre Birama TOURÉ plus comme une victime de la lâcheté de ses confrères que de la cruauté de ses bourreaux mais la lâcheté finit toujours par se payer ici-bas. Il n’est pas difficile d’imaginer que ceux qui l’ont molesté ne l’ont pas éliminé sans attendre de voir les réactions de la presse Malienne à sa disparition. On a vu le cas de Norbert ZONGO et de Guy André KIEFFER comment les confrères ont battu le pavé pour braver des régimes dont personne n’ignore la nature.
Les journalistes Maliens semblent être les seuls à ne pas tirer de conclusion de la déclaration de ce Révérend Allemand MARTIN NIEMÖLLER qui avait dit ceci en 1949:
Quand ils (NAZIS) sont venus, ils ont commencé par arrêter les communistes, je n’étais pas communiste, je n’ai rien dit.
Après ils ont arrêtés les Polonais, je n’ai rien dit car je n’étais pas Polonais.
Ce fut ensuite le tour des Juifs, je n’étais pas Juif non plus.
Le jour qu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
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