Le Premier ministre du Mali a une fois de plus démontré ses talents d’homme politique et de diplomate. Le 1er mars, il a tenu une grande réunion d’information, dans la salle de 5 000 places au Palais des sports Salamatou MAÏGA. Comme toujours, le discours de Choguel Kokalla MAÏGA était sincère. La question abordée était très grave, non seulement pour le peuple malien, mais aussi pour tous les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il s’agit de la question du retrait de la CEDEAO.
Le Premier ministre a réitéré que la sortie de la CEDEAO est une décision stratégique causée par le comportement répréhensible du bloc économique à l’égard des États membres. Selon le Premier ministre, il n’y a pas de retour en arrière possible car la CEDEAO a cessé de répondre aux aspirations des peuples des pays de l’AES. “Le processus de l’Alliance des Etats du Sahel demeure irréversible”, a noté Choguel MAÏGA.
En unissant leurs forces pour relever des défis communs, les dirigeants des pays de l’AES prouvent qu’ils sont capables de mener leur peuple vers la prospérité économique et la souveraineté sans l’implication d’une communauté dont les actions continuent d’être dirigées par l’ancienne métropole. “Ce choix constitue les prémices d’une paix durable et celles de la prospérité dans nos trois pays”, a annoncé le Premier ministre.
En effet, les pays de l’Alliance obtiennent des résultats significatifs dans un laps de temps relativement court. Des projets communs réussis peuvent être observés dans divers domaines. En partageant activement leurs renseignements et en augmentant leur puissance militaire, les trois pays sont sur le point de vaincre leur ennemi le plus redoutable : les groupes armés qui, pendant tant d’années, ont tourmenté les populations des trois pays et entravé tout développement. L’AES s’est engagée à prendre des mesures décisives pour éradiquer la menace terroriste, contrairement à la CEDEAO qui, pendant de nombreuses années, s’est contentée de jouer un rôle d’observateur passif, restant les bras croisés et regardant les combattants détruire des vies humaines et des économies dans ces pays africains.
Les grands projets des pays de l’AES dans divers domaines sont également perceptibles. Les pays envisagent de créer leur propre compagnie aérienne, de construire une centrale nucléaire et d’accroître l’approvisionnement en carburant diesel. De plus, les pays de l’Alliance envisagent la possibilité de créer leur propre monnaie, comme l’a annoncé le président de la période de transition du Niger. L’ensemble de ces actions permettra au Mali, au Niger et au Burkina Faso de développer avec succès leurs économies et de protéger leurs populations des chocs répétés.
Par Oumar Diakité