A moins de deux ans de la fin de la Transition, le président Assimi Goïta, a prononcé un discours qui s’apparente à une déclaration de politique générale. C’était à la veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale.
Dans moins de deux ans, des civils prendront le pouvoir au Mali et les militaires regagneront leurs casernes pour s’occuper à protéger les citoyens et à défendre l’intégrité du territoire national sous les ordres des civils. A moins que ce calendrier fixé par les militaires au pouvoir, subisse un décalage. Nous n’en sommes pas là pour le moment.
Néanmoins, ce discours à la nation du colonel Assimi Goïta, président de la Transition, à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance, était beaucoup attendu par les populations maliennes. Contexte politique oblige. Le Conseil de sécurité de l’ONU devant qui une plainte du Mali contre la France est suspendue, s’apprête à se réunir ; la CEDEAO également, appelée par la Côte d’Ivoire à se prononcer sur l’affaire des 49 soldats arrêtés…Tout ça fait que les Maliens étaient impatient d’écouter le discours du Président Assimi à la veille d’une fête considérée comme celle de l’indépendance du Mali.
Ce n’est pas pour rien que ce 62ème anniversaire, a été placé sous le signe de “l,union dans la souveraineté retrouvée”.
Mais, les annonces faites par le colonel Assimi Goïta à cette occasion, est un véritable plan gouvernemental qui ne peuvent s’exécuter en un si laps de temps (un an et demi). Faut-il y voir une projection dans le futur du colonel Assimi Goïta? L’avenir nous dira si cette question était prémonitoire ou non.
Toujours est-il qu’au lendemain de cette adresse à la nation du colonel Assimi, les Maliens ont préféré retenir le passage sur l’union sacrée. A la Une des médias, on retient désormais cette phrase :”Le colonel Assimi appelle les Maliens à ne pas succomber aux démons de la division”. Allusion faite à tous ceux de l’intérieur comme de l’extérieur, qui tenteraient de diviser les Maliens sur le chemin de la souveraineté. Une rhétorique à l’effet de galvaniser les troupes favorables et qui ne constitue aucune surprise dans un tel contexte.
La question aujourd’hui est de savoir si Assimi est prêt ou non à regagner les casernes à partir de 2023 après avoir prononcé un discours à l’allure d’un programme de gouvernance sur longue durée. Et le combat pour la souveraineté qu’il a engagé, lui et ses compagnons d’armes, ne se gagne pas en un seul jour ni sur plusieurs jours. C’est un combat perpétuel. Alors, nous ne risquons rien à dire que le colonel Assimi et ses hommes se sont préparés à cette option.
Sinaly