Dirigeants et dose de patriotisme

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Une situation qui laisse  peu satisfait le peuple malien,  est celle  de  l’insuffisance  de patriotisme de nos dirigeants. Deux domaines pourraient  corroborer cette situation. Primo dans le domaine de la santé. Nos  dirigeants ne sont guère exemplaires dans ce domaine. Dès qu’ils commencent à se sentir mal,  ils empruntent les vols Air France ou  Tunis Air pour  aller se faire soigner dans des hôpitaux autres que ceux de leur propre pays. Des analyses médicales, les soins, tout  se passe hors du pays. Pourquoi cela ? En voici quelques-unes des raisons : les conditions  ne sont  pas  réunies dans nos hôpitaux pour  faire les analyses et les  soins de leur catégorie. Pendant qu’eux se font admettre dans centres hospitaliers équipés  aux frais de l’Etat, les populations meurent dans nos hôpitaux mal équipés et parfois mal gérés. Parce que nous avons affaires à des médecins,  des infirmiers  qui n’ont cure du  serment d’Hippocrate. Sans morale et sans éducation certains parmi eux peuvent se mettre à faire une intervention chirurgicale sans au préalable exigé toutes les analyses préopératoires. S’il leur arrive de vous demander de faire des analyses, ils vous envoient dans des laboratoires avec lesquels ils sous-traitent. Ce  qui fruste, c’est plutôt le comportement de nos  dirigeants qui méprisent le peuple malien en évitant de se faire soigner au Mali. Pis, les membres de leur famille sont aussi traités hors du pays. Cette attitude  de nos dirigeants frôle le non patriotisme. Deuxio, nos dirigeants ont leurs enfants inscrits dans des écoles, universités hors du pays pour la  raison que le système de formation dans le pays n’est pas efficace. Quel mépris du peuple ! Pendant que les enfants des agriculteurs, des éleveurs et pêcheurs  font des efforts immenses pour se faire former, ceux de nos dirigeants logent dans des appartements loués ou achetés par leurs parents dans d’autres pays, souvent aux frais  de l’Etat. Ce comportement semble le mieux partagé par les dirigeants de tout  bord (parti au pourvoir comme opposition). Une des qualités d’un bon dirigeant, c’est  de partager les  conditions  de vie  de  ceux qu’il dirige. Les discours à faire  dormir débout, du genre flatteur et méprisant ne peuvent guère se substituer aux actes concrets de patriotisme. L’amour que nos dirigeants disent qu’ils ont pour le pays, devra les pousser à vivre les conditions des maliens. Par humilité et respect du peuple malien, qu’ils se fassent soigner dans nos hôpitaux nationaux et inscrire leurs  enfants dans nos  universités.

J.DJIRE

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