Depuis le mois de mai dernier, soit 6 mois environ, les travailleurs de la Direction nationale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DNPFEF) du District de Bamako, sise dans la cour de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille de Sabalibougou (face à l’Hôtel Olympe, en Commune V), sont dans l’obscurité totale. Le courant est totalement coupé. Pour travailler, selon notre source, la Directrice, Mme Tounkara Sophie Soucko, et tout son personnel sont secourus par la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille. Ils travaillent dans un bureau électrifié, emprunté par la Maison de la femme. Nous implorons Mme le Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Wadidié Founé Coulibaly, déclare avec compassion notre source, d’intervenir auprès de son homologue des Mines, de l’Energie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré, pour rétablir le courant dans ce service de l’Etat qui se bat pour la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, pour mettre fin au calvaire que vivent ses travailleurs.
«Nous faisons comme si de rien n’était. Mais trop c’est trop. Il est temps de mettre fin à cette situation qui n’honore pas notre pays », a laissé entendre notre source, très furieuse. Pour remédier au problème de coupure, souligne la source, on nous a dit que notre directrice a effectué des démarches auprès du département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, mais nous restons toujours sans électricité. Le comble dans tout cela est que, s’indigne notre interlocuteur, la DNPFEF du district de Bamako n’est pas branchée sur le même compteur que la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille qui l’abrite. Il paraît que, dit notre source, notre direction est branchée sur un compteur privé qui nous approvisionne en électricité. « Comment est-ce possible qu’un service de l’Etat soit branché ou connecté à un compteur privé ? », s’interroge avec déception notre source. «Nous implorons Mme la ministre Wadidié Founé Coulibaly, de prendre cette affaire au sérieux pour nous sortir de l’obscurité. C’est-à-dire, d’aller voir son homologue des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, pour régler le problème qui n’a que trop duré », nous déclare notre source.
Interrogée par nos soins, la Directrice de la DNPFEF du District de Bamako, Mme Tounkara Sophie Soucko, n’a pas nié le fait. Elle a reconnu avec tristesse que sa direction est coupée du courant depuis le lendemain de la fête de tabaski. «On nous a fait savoir que c’est le transformateur qui est coupé. Nous avons remonté le problème au niveau de notre ministère de tutelle. On nous a promis que la situation sera réglée. Nous sommes toujours dans l’attente de pouvoir travailler convenablement. Sinon, nous travaillons tous dans un seul bureau prêté par la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille. Mais nous gardons le cap et l’espoir de sortir de la situation», a indiqué Mme Tounkara Sophie Soucko.
Au Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, l’on persiste et signe que le blocage ou le problème n’est pas à leur niveau. «Quand le département a été informé du problème, une réunion a eu lieu sur la question pour régler la situation. Cela fait plus de deux mois que les conditions ont été réunies par le département au niveau de l’Energie afin de ramener le courant à la DNPFEF. L’on ne sait pas pourquoi ça traîne. Mais ce n’est pas à notre niveau», a fait savoir la chargée de communication du MPFEF, Mme Ramata Tembely. A quand alors l’EDM (Energie du Mali) va régler ce blocage pour permettre à la trentaine d’agents de la DNPFEF du District de Bamako, selon notre source, de regagner leurs bureaux pour qu’ils travaillent confortablement. Le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, est fortement interpellé.
Hadama B. Fofana