Le ministre de la Promotion des Investissements et du secteur privé, Me Baber Bano est-il au courant des agissements du DG de l’API-Mali ?
Du jamais vu ! Dans notre pays, la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance a atteint son paroxysme. Mais ce qui se passe à l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali) est pire ! Cette structure qui faisait la fierté au moment de sa création bat de l’aile actuelle. A cause de la mauvaise gestion et de l’arrogance du directeur général, un certain Moussa Ismaïla Touré. L’API-Mali a besoin d’un nouveau souffle, d’un chef visionnaire soucieux de la bonne utilisation des ressources financières. Sinon l’actuel DG s’en fiche pas mal des principes de bonne gestion des ressources humaines et surtout financières de l’API-Mali. La question que l’on se pose est-ce que le ministre de la Promotion des Investissements et du secteur privé, Me Baber Bano est au courant des agissements du DG de l’API-Mali ?
Ce qui se passe actuellement à l’Agence pour la Promotion des Investissement (API-Mali) dépasse l’entendement. Tenez-vous bien, un agent a commencé à travailler et à émarger sans la proclamation des résultats d’un test suite auquel il devait être engagé au bout du processus. Les autres agents qui ont participé audit test sont restés ébahis !
A titre de rappel, au mois d’aout 2017, l’API-Mali a choisi un Cabinet dénommé Cabinet Sangaré Partners pour l’organisation d’un test de recrutement d’agents pour les postes : de DRH, chef de guichet unique, de responsable de la cellule information, de chargé d’agrément etc. Près de huit mois après, les résultats dorment dans les tiroirs du Cabinet. Ils n’ont pas été publiés ni par le Cabinet Sangaré Partners ni par la direction de l’API-Mali. Mais à la grande surprise des travailleurs, un certain Samaké, un malien qui réside au Canada ayant participé au même test, dont les résultats ne sont pas publiés, pour le poste de responsable de la cellule informatique, a commencé à travailler depuis le 01 avril 2018. Pire, il a été le seul à avoir touché son salaire du mois d’avril. Tandis qu’au moment où nous mettons sous presse, les autres travailleurs de l’API-Mali n’ont pas encore touché leur salaire du mois d’avril 2018. Qu’est-ce que le DG trime avec son responsable de la cellule informatique ? A-t-il un intérêt particulier avec son responsable de la cellule ce dernier ? Aussi, la question que les autres travailleurs se posent est : en absence de la nouvelle grille salariale qui n’a pas encore été adoptée par le conseil d’administration, le DG s’est basé sur quel texte, sur quelle base juridique pour procéder au paiement du salaire du mois d’avril de son responsable de la cellule informatique dont le montant s’élève à 750.000 FCFA ?
Face à cet imbroglio, le comité syndical est monté aux créneaux et a demandé des explications à la direction générale ainsi que sur bien d’autres sujets tels que la gestion opaque du carburant dont la dotation ne cesse d’augmenter mais le nombre de tickets par agent demeure inchangé et a même diminué dans certains cas. Ainsi, le comité syndical a entrepris des démarches pour négocier une augmentation du nombre de tickets. Le secrétaire général dans son rôle a adressé une demande d’audience au directeur général le 24 avril 2018 qui est resté sans suite. Une seconde lui a été adressée le 26 avril 2018 sans succès. A la grande surprise, le 27 avril 2018, le secrétaire général du comité syndical reçoit une demande d’explication relative à une absence du service dans l’après-midi du jeudi 2018. Selon certains agents, cette attitude du DG est une fuite en avant. Il essaie d’orienter le problème là où il ne se situe pas ! Pour eux, leur secrétaire général est victime de sa prise de position face à la mauvaise des sous de l’API-Mali.
Pour avoir revendiqué les droits du personnel, pour avoir exigé une gestion saine des ressources, le secrétaire général du syndicat est victime de toutes sortes d’harcèlements. Pour avoir défendu les droits du personnel, il a été suspendu et mise à pieds pour trois jours pour des raisons qui ne tiennent pas debout. Face à la situation, la centrale syndicale, l’UNTM a été saisie du dossier, qui a son tour a informé le ministre de la fonction publique, après avoir désapprouvé le comportement du DG, Moussa Ismaïla Touré, qui veut mettre les roues dans les bâtons du syndicat. Les jours à venir risque d’être tendus à l’API-Mali, si les plus hautes autorités ne prenaient pas les dispositions nécessaires pour désamorcer la bombe sociale sur le point d’exploser !
Dans nos prochaines parutions, nous allons revenir sur le cas de certains agents dont deux dames dont les contrats sont finis avec l’API-Mali depuis plusieurs mois mais elles continuent toujours à bénéficier des missions de l’API-Mali à l’extérieur du pays. Le DG continue de voyager avec des agents qui n’ont plus de contrat avec la structure. Il continue la dilapidation des ressources d’une structure qui était dans l’agonie, il y a quelques années et peine à relever la tête.
Oumar Traoré