Selon la Fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH), il existe plus de 2000 personnes handicapées diplômées qui n’ont pas d’emploi. La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) exhorte les autorités à mettre en place une agence en vue de proposer les meilleures solutions au gouvernement.
Dans son 3e rapport, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) fait cas des avancées mais également des difficultés pour les personnes handicapées à se trouver un emploi.
Aguibou Bouaré, président de la CNDH et les siens, se félicitent de la prise en compte des personnes vivant avec un handicap par les autorités de la transition dans la nomination des membres du Comité National de la Transition (CNT) en décembre 2020. Toutefois, la CNDH exprime sa désolation sur le manque de politique volontariste de promotion des cadres en situation de handicap.
« Tant dans le secteur public que privé, les personnes handicapées sont pénalisées et discriminées alors qu’elles constituent une part importante des jeunes sans emplois », écrit le rapport. Et d’ajouter que « Si des dispositions idoines ne sont pas prises le phénomène ne fait que s’amplifier avec le nombre des personnes handicapées qui ne cesse d’augmenter, en raison notamment du conflit qui sévit au Mali depuis 2012 ».
Le rapport propose la création d’un observatoire qui offrira un cadre au gouvernement de suivre l’évolution de cette problématique pour une population qui représente environ 15% de la population malienne. « L’emploi des personnes handicapées peut être considéré comme une question complexe. Son traitement mérite des dispositions particulières », a souligné le rapport.
A cet effet, la CNDH sollicite la mise en place d’une agence qui aura pour mission de cerner toutes les dimensions de l’emploi des personnes handicapées en vue de proposer les meilleures solutions au gouvernement.
La CNDH déplore qu’à ce jour, qu’il « n’existe pas de politique volontariste de promotion des cadres en situation de handicap notamment en ce qui concerne leur nomination à des postes de responsabilité et souvent même, elles sont victimes de discrimination ».
Mohamed Keita