Les 6 communes de Bamako et les cercles du Mali ont commencé leur concertation le lundi 14 Octobre, afin de rassembler les préoccupations qu’ils entendent faire valoir lors du débat national. Les participants ne cachent pas leur satisfaction d’avoir l’occasion de prendre part à la recherche de solutions à la crise dans notre pays
C’est le lundi dernier que le top départ des concertations du Dialogue national inclusif (DNI) dans les six communes du District de Bamako a été donné. Ces rencontres qui pris fin mardi, visent à établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté depuis au moins trois décennies et analyser de manière participative et inclusive leurs causes et conséquences en vue de proposer des solutions de sortie de crise avec un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre.
L’ouverture des travaux au niveau de la Commune III était présidée par le maire, Mme Djiré Mariam Diallo. C’était au Centre international de conférences de Bamako (CICB), en présence des chefs coutumiers et traditionnels, des représentants de la société civile et des partis politiques. Dans son intervention, le maire de la Commune III a témoigné des efforts déployés par les plus hautes autorités depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle, afin d’y trouver une solution appropriée et définitive.
Mme Djiré Mariam Diallo n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au président de la République pour avoir lancé cette initiative du Dialogue national inclusif. « Nul besoin de rappeler les vertus du dialogue : le dialogue est une vertu, le dialogue a des vertus, il est démocratique, efficace et facteur d’adhésion », a souligné Mme Djiré Mariam Diallo, avant d’inviter les participants à faire, dans le cadre de débats francs et courtois, des contributions pertinentes permettant de faire efficacement avancer le processus enclenché.
Le représentant de la Coalition des forces patriotiques (COFOP), Abdel Kader Sidibé, qui participe aux travaux, trouve que le processus du dialogue est une bonne chose pour qui connait l’état de la nation malienne. « Aujourd’hui, il faut un dialogue franc et sincère pour dégager des solutions qui peuvent nous permettre de remonter la pente », a exhorté Abdel Kader Sidibé qui avait souligné auparavant que la Coalition qu’il représente a suspendu sa participation aux travaux du comité d’organisation du dialogue pour certaines raisons. Mais, a-t-il relativisé, cela n’empêche que « nous soyons totalement parties prenantes de ce Dialogue national inclusif ».
L’ancien ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Keïta, participe aux travaux au niveau de la Commune I, qu’accueille le Musée des femmes sis à Korofina. Cet influent membre du Rassemblement pour le Mali (RPM) estime qu’à travers le processus du dialogue, le président de la République offre une belle opportunité au peuple malien d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire. D’après lui, le dialogue est un espace qui permet à tous les Maliens, de toutes les couches sociales, de venir faire l’inventaire de nos problèmes, de proposer des solutions consensuelles et de faire un plan d’actions pour la mise en œuvre avec un chronogramme pour les réaliser. « Je crois que cette opportunité doit être saisie par l’ensemble des Maliens, sans orientation politique, sans opposition, afin que nous puissions enfin sortir notre pays de ce gouffre-là », a-t-il invité.
Aux dires de l’édile, ces défis multisectoriels et systémiques sont essentiellement d’ordre sécuritaire, géopolitique, gouvernance, politique, institutionnel, social, économique, religieux, culturel, climatique et environnemental. « C’est pour cela, durant deux jours nous aurons à échanger autour de six thématiques, à savoir : paix sécurité et cohésion sociale, politique et institutionnel, gouvernance, social, économique et finance, culture jeunesse et sports ».
Enfin, Mamadou Frankaly Keïta s’est dit convaincu qu’à la sortie de ces assises, avec ces différents thèmes, les recommandations qui résulteront de ces deux jours de travaux apporteront une contribution positive à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
« Les rapports, les résolutions et les synthèses de ces concertations feront l’objet d’une transmission à la tutelle », a assuré le maire de la Commune VI. Du côté de la Commune V, c’est le Palais de la culture Amadou Hampâté Ba qui abrite les assises du Dialogue national inclusif. A notre arrivée vers 11h, les travaux se poursuivaient normalement après l’ouverture officielle des concertations par le maire Amadou Ouattara.
Daouda Bouaré, président national des jeunes du parti Alliance des forces panafricaines (AFP-Bèdiè Fanga), s’est réjoui de la participation massive de la société civile, tout en exprimant ses préoccupations par rapport à la réticence de certains partis de l’opposition politique notamment l’URD, FARE An ka Wuli, le MPR etc.
L’horloge affichait 12h 15 minutes, quand notre équipe a fait son entrée au gouvernorat du district où se tiennent les travaux de la Commune IV. A ce niveau, le constat était presque identique qu’en communes VI et V. Sur place, nous avons rencontré Dembélé Hadja Koura Kamissoko, participante et non moins 1ère vice-présidente nationale du Mouvement des femmes du Parti pour la renaissance nationale (Parena). Un tantinet sceptique au départ, notre interlocutrice a été très rassurée lorsque les concertations ont débuté. « Après l’ouverture des travaux ce matin, je commence à avoir de l’espoir, parce que je vois les uns et les autres, non seulement du côté des partis politiques, dans le rang du mouvement social de la commune, ainsi que toutes les couches susceptibles de participer à ce Dialogue. Nous sommes en train d’échanger, de travailler sur les différentes thématiques et cela m’a donné un grand espoir », a confié la responsable politique.
Il nous revient que les concertations se sont bien déroulées dans la quasi-totalité des cercles de notre psy de l’intérieur
Seydou Diamoutene nationale