Instaurer un dialogue franc avec les communautés à la base pour une sortie de crise, telle est la démarche du centre pour le dialogue humanitaire pour amener les différents protagonistes de la crise au dialogue et à la réconciliation nationale. C’est au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Salam que le coordinateur pour le Sahel dudit centre, Eric Blanchot a dévoilé la stratégie de leur stratégie.
Le Centre pour dialogue humanitaire (HD Centre), faut-il le rappeler est une organisation indépendante basée à Genève, en Suisse, dont la mission est d’améliorer la réponse apportée par la communauté internationale aux conflits armés. Il conduit à cet effet des médiations entre belligérants et en soutenant l’action de la communauté des médiateurs au sens large. ” Son objectif est de diminuer les conséquences des conflits violents, d’améliorer la sécurité et enfin de compte, de contribuer à la résolution pacifique de ces conflits ” a souligné son coordinateur. S’agissant de la résolution de la crise malienne, le centre s’est surtout illustré à travers deux rencontres dont la première s’est tenue à Saly Portudal au Sénégal les 21 et 22 février 2013. Cette rencontre a regroupé des représentant de la société civile et des délégués des camps de réfugiés, issus des communautés des 5 cercles de la région de Tombouctou. La seconde s’est déroulée du 8 au 10 avril au Burkina Faso à Kaya. Elle a réuni élus, notables personnes ressources et réfugiés et déplacés du cercle de Bourem. Ces différentes rencontres ont permis aux participants d’échanger sur les racines de cette crise et de faire des propositions pour une crise de sortie pérenne. Pour le conférencier, au sortir de ces différentes rencontres tous les participants ont affirmé la nécessité d’aller au dialogue pleinement inclusif intra communautaire et intercommunautaire. Cela, pour ne pas se focaliser sur un groupe armé comme le MNLA, qui selon les participants à ces assises ne représente pas tous les touaregs du Mali. Autre demande formulée par les participants, c’est l’amélioration de notre mode de gouvernance. En tout cas, le conférencier s’est réjoui de la création de la commission dialogue et réconciliation nationale, il a aussi affirmé leur disponibilité dans l’accompagnement de cette commission.
Kassoum THERA