Dialogue et médiation communautaire : Les infrastructures au cœur des Rencontres nationales 2020 à Bamako entre les partenaires et les leaders communautaires

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Du mardi 27 au jeudi 29 octobre, se tiennent à Bamako, les Rencontres nationales 2020 sur la médiation communautaire à l’initiative du Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD), avec le soutien financier de l’Ambassade du Danemark et l’Union Européenne (UE). Ces rencontres qui entrent dans le cadre de l’initiative de médiation initiée depuis 2015 par le Centre pour le dialogue humanitaire HD, visent à instaurer et à faciliter un cadre d’échanges entre les médiateurs agro-pastoraux, les autorités administratives ainsi que les partenaires techniques et financiers en matière d’amélioration des cadres législatifs, de soutien aux efforts de prévention et de résolution des conflits relatifs à l’accès aux ressources naturelles et de transhumance ainsi que de prise en charge des besoins de développement.

Les trois jours des travaux à Bamako doivent permettre aux participants représentant les autorités nationales, les leaders communautaires et les médiateurs agro-pastoraux de mener des échanges enrichissants sur les défis de développement qui assaillent la zone et qui engendrent bien souvent des conflits entre communautés nomades et sédentaires. La première journée, présidée et facilitée par le Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD), a consisté à des rencontres d’échanges entre les médiateurs agro-pastoraux. Ainsi, au cours de la rencontre, les échanges ont porté sur les retours d’expérience sur les efforts des médiateurs communautaires.

Dans son mot de bienvenue, lors de la cérémonie d’ouverture, le représentant du Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD), a remercié les participants pour avoir honoré de leur présence à ces rencontres. « Merci d’avoir braver le danger pour être là aujourd’hui afin de dire par votre voix vos besoins en infrastructure aux partenaires. Ce dialogue, on veut l’établir, on veut le nourrir, on veut que ce soit pérenne », a-t-il souligné. Il ajoutera que ce processus de médiation par les mécanismes traditionnels de gestion de conflits concernent 129 communes du G5 Sahel, mais la majorité des communes se trouve au Mali.

Le représentant du royaume du Danemark, dans son allocution, a demandé aux participants de tirer le maximum de profit de ces rencontres. «  Cela va contribuer à la stabilité et à la sécurité dans le sahel. Le Mali a soif de paix . Ces rencontres vont contribuer à la mise en œuvre de solutions durables », a-t-il indiqué. Dans leur message adressé aux partenaires techniques et financiers, les leaders communautaires ont expliqué que le développement local passe non seulement par le retour de la paix et la sécurité, mais aussi par la réalisation ou la réhabilitation de certaines infrastructures( infrastructures hydrauliques, agricoles, marchandes et de désenclavement) qui contribueraient sans doute à la réduction des conflits communautaires dans les différentes communes. Ces infrastructures, selon eux,  contribueront fortement à créer des emplois, mais aussi des richesses et favoriseront la relance économique dans les différentes régions. «  Elles contribueront également à la mobilité des populations et l’écoulement des produit de leurs activités économiques. »

Les femmes, aussi, dans leur message,  ont remercié les organisateurs des rencontres et confirmé l’actualité et l’urgence de ces infrastructures. « Nous participons aux médiations et arrivons dans la mesure de nos moyens à résoudre certains conflits. Chose que nous faisons depuis la nuit des temps et la plupart des conflits résolus sont à notre initiative. Dans le contexte actuel, nous les femmes, sommes les plus touchées par l’insécurité qui sévit dans nos différentes localités », ont-elles indiqué.

A noter que  le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) est une organisation à but non lucratif de diplomatie privée basée en Suisse et fondée sur les principes d’humanité, d’impartialité et d’indépendance. Sa mission est d’aider à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le biais du dialogue et de la médiation. Au Niger et dans le Sahel, elle intervient depuis plusieurs années dans la médiation et le dialogue pour la prévention des conflits communautaires qui se sont amplifiés et deviennent de plus en plus militarisés ces derniers temps en raison des diverses crises multidimensionnelles qui affectent la sous-région et anéantissent, par conséquent,  tous les efforts de développement.

M.K. Diakité

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1 commentaire

  1. Il faut que certains maliens cessent de se méprendre, ce dialogue avec les jihadistes n’aboutirait à quoi que se soit tant que ce groupe de bandits se sent fort eu égard à notre armée sous-équipée, mal formée avec des colonels et des généraux véreux incapables de diriger une troupe correctement. Avec ces hommes et femmes comme ça aucune bataille ne peut être gagner dans la gloire et dans la dignité, c’est dommage. Sans une armée performante et équipée, aucune lutte ne peut aboutir contre ces écervelés et ces bandits armés. Au lieu de penser à cette dimension de la situation, ces colonels véreux se penchent plutôt vers la solution de négociation dont l’issue est déjà bouchée d’avance car ils poserons des conditions qui ne pourrons jamais être mise en œuvre, cela est indéniable. Jeunes colonels organisez rapidement notre armée pour combattre ces bandits armés dans toutes les dimensions des combats terrestres, aériens et fluviaux, c’est ça la seule chance pour ce pays. Tant que vous comprendrez pas ça, nous tournerons inutilement en ronde sans issue et tout compte fait c’est ça la seule voie de réussite.

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