La vente de la pomme de terre est considérée comme un travail non lucratif, mais bon nombre de personnes y gagnent leur vie à l’image de Safiatou Sidibé.
Âgée de 45 ans, Safiatou Sidibé est une femme battante originaire du Wassoulou.
Mariée et mère de cinq enfants, Safiatou a toujours rêvé d’être une commerçante mais son mari ne voulait pas ce travail pour elle.
Mais très vite M. Diallo, le mari de Safiatou, a compris la nécessité d’être épaulé par sa femme. Deux ans après sa retraite, il ordonna à sa femme de se lancer dans son projet.
Très joviale, Safiatou Sidibé sort de chez elle dès 8h pour le marché. Elle ne revient à la maison qu’à 19h, mais ça ne veut pas dire qu’elle ne s’occupe pas de son mari et ses enfants.
Accueillante et respectueuse, chaque samedi, la commerçante se rend au marché de Médina Coura pour s’approvisionner en pommes de terre et oignons chez son fournisseur pour venir les revendre à ses clients à Kalaban coura ACI. “Je prends mes deux sacs de 25 kilos de pommes de terre chez mon fournisseur à 6 000 F CFA par sac. Comme je suis régulière, il me fait toujours une réduction. Je le revends ensuite à 300 F CFA le kilo”.
Dans ce petit commerce, Safiatou se fait aider par sa fille ainée Ina, quand celle-là n’a pas cours.
Après ses 13 d’années d’expériences dans ce commerce, Safiatou ne songe pas à changer de métier. “On ne tire pas grand bénéfice du commerce des pommes de terre. Même si les revenus ne sont pas beaucoup, le produit s’écoule facilement. Aussi, ça reste tout de même un travail noble. Je m’en sors très bien aussi. Mes petites économies me permettent de payer l’école de mes jeunes enfants et d’assurer les besoins de la famille”.
Ceux qui ont côtoyé Safiatou retiennent d’elle l’image d’une battante, simple et cordiale.