Diagioukou : Ma cousine Balma musso koutigui !

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Diagioukou : mauvaise image, rubrique sur le Mali en perte de repères, avec des valeurs et références  non reconnues jusque-là par notre culture, mais qui brillent actuellement au firmament de la société malienne.  Bienvenue dans cette ambiance au Mali qui affecte de plus en plus la société malienne : Ma cousine Balma musso koutigui !

 

Ce journal Le Reporter parlait, il y a pas longtemps, de ce phénomène. Le divorce. Sur ce sujet, Mylmo, le rappeur, exprime sa joie sur ces jours de mariage et étale sa déception devant le bureau de Monsieur le juge, vu le nombre de divorces prononcés. Pourtant, le mariage dans notre société dispose de ses ciments. Ces parcelles qui permettent d’unir plus les jeunes  mariés. Seulement voilà, lesdites parcelles se noient dans un trou profond d’apparat et de présence pour être vu auprès des mariés. Parmi elles, l’honneur de «marrainer» le mariage pour une sœur du marié. Cela s’appelle : Balma musso koutiguiya.

 

Avec cet honneur, la marraine négocie en sorte que le mariage se passe dans les conditions idoines et peut jouer un rôle très important dans le devenir du couple. Mais cela, c’est loin de tout cela. De nos jours, il s’agit ni plus ni moins pour la marraine d’être classe le jour de son événement. Le reste, elle n’en a rien à cirer. Comme c’est le cas de Brakisa Diarra. Assistante de bureau. Avec sa place enviée par sa génération, portée par une réputation sulfureuse tant au bureau que dans le quartier, elle est l’illustration de ce mal qui ruine la vie des jeunes couples.

 

On est donc dimanche, jour de mariage à Bamako. Brakisa, Brakis pour ses intimes, est marraine du mariage de son cousin. Ce dernier, convaincu par Brakis, a juré de donner un éclat à son mariage. Un événement digne d’une soirée sumu sur Africable est organisé. La reine est ici notre Brakis. Question. Comment le couple va faire pour mériter cet hommage ? C’est le problème de mon cousin et de son  épouse. «Une chose est sûre, je ne mise pas sur une longévité du mariage de mon cousin. Mais tant mieux pour eux, j’ai gagné mon pari et j’ai montré ma classe», affirme Brakisa à qui veut l’entendre. Le cas de Brakisa n’est pas isolé. Comprenne qui pourra ! Diagioukou : la société  malienne en berne. Il est temps d’y penser.

 

Békaye DEMBELE

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