Dans le cadre de la promotion du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté, l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD/LCP) a organisé une formation de 3 jours pour des professionnels de médias, sur les concepts, les enjeux et les défis liés au DHD et à la pauvreté. C’était du 6 au 8 juillet 2022 dans la salle de conférence Zoumana Bassirou Fofana de l’ODHD.
Cette formation initiée à l’endroit des professionnels de médias s’inscrit dans le cadre du programme de travail 2022 de l’ODHD. Aux dires de Diakaridia Kamaté, chef de l’unité économie à l’ODHD, selon le programme, il s’avère nécessaire d’approcher les hommes de médias et d’organiser une formation à leur endroit sur le développement humain durable (DHD), la lutte contre la pauvreté (LCP) et les objectifs du développement durable (ODD) et de mieux véhiculer les informations y afférents.
Selon lui, l’objectif visé est non seulement de sensibiliser les professionnels de médias sur les concepts du DHD, de la pauvreté et des ODD, mais aussi leur exposer les enjeux et les défis pour rehausser le développement humain au Mali et réduire la pauvreté. « Il s’agit aussi de créer une synergie avec les professionnels de médias pour faire la promotion du développement humain », ajoute-t-il.
Dans son exposé, M. Kamaté dira que le concept de la pauvreté peut être appréhendé à plusieurs niveaux, notamment la pauvreté monétaire. C’est la partie de la population qui vive en dessous du seuil de pauvreté, qui est déterminé par l’Institut national de la Statistique (Instat) à partir d’une enquête. Il y a là une ligne de pauvreté qui est fixée à 186 000 F CFA par personne et par an. Tous les ménages qui sont en dessous de ce seuil sont considérés comme pauvres. Il ajoute que : « à ce niveau, on distingue la profondeur de la pauvreté et la sévérité de la pauvreté, et aussi la vulnérabilité des gens par rapport à la ligne de pauvreté ».
Il poursuit en disant que le seuil de pauvreté est également calculé sur l’approche dépense. Car chez nous selon lui, il est difficile de cerner les revenues des individus, l’économie étant fortement informelle.
Quant à la pauvreté liée à la condition de vie, c’est l’accès aux services sociaux de base : l’éducation, la santé, les infrastructures, l’eau, l’assainissement etc. si ce niveau est aussi défaillant, cela peut amener la pauvreté, car dira-t-il ceux-là sont considérés comme les privations.
Kamaté dira aussi qu’on dénote également la pauvreté liée aux potentialités. Comme exemple il cite l’accès à la terre, aux financements, aux postes de responsabilités par exemple pour les femmes etc.
Pour sortir de cette pauvreté, il donne certaines pistes de solutions à savoir : développer la croissance dans les pays. Au Mali, dit-il, il faut 8 % ou une croissance à deux chiffres, pour mieux augmenter le PIB et réduire considérablement la pauvreté ; individuellement, il faut un niveau d’instruction acceptable car dit-il, les gens qui ont un niveau d’éducation élevé ont des revenus élevés ; l’Etat doit amener des politiques de transfère tel que les transfère monétaires Djiguiseme Yiri financé par la banque mondiale etc.
Pour finir, M. Kamaté conclura que : « de façon globale, il faut un niveau d’éducation suffisant, une croissance économique à deux chiffre ou à défaut 8 %, et une politique de bonne gouvernance pour sortir les populations de la pauvreté ».
Zeïnabou Fofana