Devant l’entêtement de la SIFMA : Le Conseil de quartier de Sirakoro Dounfing, Sokonafing et Minkounko saisit les plus hautes autorités.

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Face à la double vitesse de la justice, le Conseil  des dits quartiers a décidé  de se tourner vers  les plus hautes autorités pour obtenir gain de cause.

 

 

Ce différend  foncier, s’il n’est pas réglé dans les règles de l’art peut avoir des conséquences fâcheuses sur le respect de la volonté sociale au Mali.  Laquelle république a inscrit l’injustice sur la liste des crimes qu’il faut combattre.   Cette crise foncière  est loin de connaitre son épilogue  au regard des derniers développements de la situation.

 

 

Finalement, on a comme l’impression que c’est un tour de passe que se joue entre le tribunal  de la commune III et le tribunal de première instance de Kati. Cette situation  est l’œuvre de la SIFMA  qui a semble t-il, mouiller la gorge  de ces deux ‘’dragons’’  du monde judiciaire pour obtenir gain de cause. Les populations déçues par le comportement des justiciers  ont changé de fusil d’épaule. Par le truchement du Conseil de quartier, elles  ont décidé  de taper du poing sur la table.  C’est pourquoi elles ont décidé de remonter, le cours de l’histoire pour prouver  leurs droits sur ces terres sacrées. L’argument avancé, leurs droits  sur  cette   partie de la commune III à ses ramifications dans la période coloniale : « Avant, les indépendances, les populations des localités si dessus citées exercaient des droits  d’occupation  sur les terres appelées  à l’époque forêts classées de Koulouba  qui s’étendent  de la colline  jusqu’à  celle de Kotimogni  Koulou  en vertu  d’une convention  signée avec l’administration coloniale à laquelle  la population était représentée par le chef de Canton  et régulièrement renouvelées » a précisé un membre dudit  conseil.

 

 

Selon les dispositions  de cet arrangement  avec l’administration  coloniale, il était mis à la charge  de la population  locale  l’obligation  de conserver     les essences  forestières  existant  et l’engagement  de reboiser l’aire de culture  par de nouveaux  plans  que le services  forestiers  devaient leur fournir . En échange, les produits  et les fruits  leurs revenaient de même  que les récoltes , toute chose  traduisant  leurs  droits  à l’usufruit  sur toute la zone  d’exploitation . Par conséquent    en cas  de non respect  de ces dispositions, les populations  étaient susceptibles de sanction,   conformément  au décret  du 4 juillet  1935. Depuis les independances, il est dit  qu’un citoyen  est  susceptible  d’acquérir  sur les terres  du domaine  public  ou privé de l’Etat  avec la protection  qui sied   et le privilège  qui en découle  en cas de cession . Cette disposition reste valable en dépit de la loi N0 97-020 du 7 mars 1997  qui attribue  les dits quartiers  à la commune III du district de  Bamako. Donc de facto les quartiers en question ne relèvent plus du cercle de Kati.

 

 

Par  conséquent  des lettres  on été adressées   à la présidence  de la République, à l’assemblée nationale, au haut Conseil Islamique, au ministère des domaines  et au ministère de l’administration territoriale par le Conseil de quartier pour qu’enfin le droit soit dit. Celui qui protège l’intérêt général.

Badou S. Koba

 

 

 

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