C’est au Carrefour des jeunes de Bamako que s’est tenue, ce samedi 29 septembre 2018, la deuxième rencontre de prise de contact de la nouvelle plateforme d’association de jeunes en vue de mettre en place une meilleure stratégie de communication pour amener la jeunesse autour du concept ‘’ANW’’ dont une des missions principales est de resituer la place de la jeunesse malienne dans la gestion des affaires publiques de notre nation. C’était en présence des leaders de plusieurs associations et mouvements de Bamako et environs.
Conscient de l’importance de la place qu’occupe la jeunesse dans la composition de la population malienne et très souvent, le mauvais usage de cette potentialité par nos politiques pour juste se servir d’elle au besoin et la jeter après, les jeunes regroupés dans ce mouvement ne veulent plus rester dans cette servitude de nos décideurs qui n’a que trop duré. Raison pour laquelle ils appellent la jeunesse à une union sacrée dans la plateforme « ANW » pour utiliser cette force que constitue la jeunesse à la reconstruction d’un Mali nouveau, en voie sur un véritable développement.
Pour les initiateurs de ce mouvement, si les femmes ont pu avoir un quota de représentativité de 30% dans les instances électives au Mali d’aujourd’hui, c’est grâce à de nombreuses années d’un combat qu’elles ont mené sans relâche. Selon eux, la jeunesse pourra obtenir pareil, sinon plus, car elle constitue 70% de population.
La plateforme « Anw » n’attend pas faire ce combat en criant sur tous les toits comme d’habitude uniquement pour avoir des postes de responsabilités, mais en acceptant de travailler durement et de se former résolument pour mériter ces postes de responsabilités autant que tout le monde. Pour cela, les organisateurs diront qu’il n’est pas nécessaire de remplir les salles de conférences à chaque rencontre comme dans un spectacle, mais d’aller avec le minimum de jeunes qui portent en eux le grand souci du développement de notre pays.
Lors de cette rencontre, les échanges se feront en quelque sorte autour du « grin » comme nous l’affirme Youma Tamboura, membre de la plateforme « Anw », sans discrimination ni complexe et symbolisant les amis de même génération, d’une même société, et frappés par un même problème.
Pour Mamadou Kouyaté, membre initiateur de la plateforme « Anw », si les prises de contact se répètent jusque-là, c’est dans l’objectif de réunir non seulement le maximum de bonnes stratégies de communication pour le combat engagé, mais aussi de faire le maximum de communication préalable pour se rassurer, avant le coup d’envoi des travaux, qu’on est avec tous les combattants engagés à bord pour la cause commune. C’est à dire l’implication des jeunes et femmes dans les instances de prise de décisions, voire les postes de responsabilité de notre pays.
Chérif Haïdara, leader d’association et membre de la plateforme « Anw » dira qu’il est temps que la jeunesse songe à se défaire de cette mauvaise interprétation d’incapacité qui a longtemps souillé son image. Une chose qui ne sera possible, selon lui, sans que la jeunesse ne prenne elle-même ses responsabilités, en faisant de bonnes formations. Comme on aime à le dire, aucun pays n’a de l’avenir avec une jeunesse mal formée.
Les participants proposeront de nombreuses stratégies de communication à adopter qui sont, en plus la communication sur les réseaux sociaux, d’aller aussi à la rencontre des jeunes dans les quartiers, si possible même à école et à l’université pour leur prouver tout le sérieux et l’engagement de la plateforme dans son combat.
Mademoiselle Fofana dira que la plateforme « Anw » ne cible pas uniquement les jeunes instruits, mais également les jeunes maliens qui n’ont pas eu la chance de faire les grandes écoles et qui se sont d’ailleurs toujours sentis écartés dans la vie associative pour la cause de notre pays. Si ce regroupement n’a pas de vocation politique, quand même ces initiateurs ne veulent plus rester indifférents dans la prise des décisions qui concernent la vie de notre nation. Et ils restent conscients que cela n’est pas possible sans un changement positif individuel chez les jeunes de toutes les couches de la société, comme l’a si bien précisé Modibo Makalou : « On veut toujours des responsabilités partout, alors que personne n’est personnellement responsable de lui-même d’où la nécessité d’une véritable industrie de production d’un Malien de type nouveau. Avec la plateforme « Anw », c’est nous, c’est vous, c’est donc tout le monde au cœur de l’action dans un combat pour le Mali ».
Issa DJIGUIBA