Détérioration du climat social : IBK sur la sellette de la Plateforme et de l’opposition

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Le Président Ibrahim Boubacar Kéita, doit faire face aux revendications des syndicats
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita, doit faire face aux revendications des syndicats

La PlateformeAn tè A Banna : Touche pas à ma Constitution et l’Union pour la République et la démocratie (URD) condamnent  la tentative d’assassinat de Madou Kanté dit Madou Ka journal par un homme armé non-identifié. Les organisations de la société civile et l’opposition prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives violentes du régime et invitent le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même.

Dans un communiqué publié mardi, la Plateforme “An tè A Banna : Touche pas à ma Constitution” et l’Union pour la République et la démocratie expriment leur inquiétude face à la situation sécuritaire. Après avoir condamné l’acte crapuleux dont a été victime Madou Kanté, les acteurs de la scène politiques sont revenus sur les circonstances de l’attaque. Selon les déclarations, un homme armé a tiré à bout portant sur Madou à Boulkassoumbougou, peu avant 1 h du matin, le blessant grièvement. “La balle qui a traversé la partie supérieure du thorax est logée au côté droit de la poitrine. Une intervention chirurgicale est prévue dans la journée pour extraire le projectile”, indique le communiqué.

Selon les responsables de la Plateforme, le chroniqueur Madou-ka-Journal est un des principaux animateurs du nouveau mouvement démocratique qui s’oppose au projet de révision de la Constitution initiée par le président de la République. “Il a pris part à la grande manifestation du 17 juin dernier au cours de laquelle, il était en première ligne aux côtés des leaders de la Plateforme. L’agression contre Madou-Ka-Journal survient dans un climat de haine et de surenchères verbales déclenché par le pouvoir et ses partisans contre les opposants à la révision constitutionnelle…”

“Elle est la dernière en date d’une longue série d’attaques et d’agressions contre les responsables et militants de la Plateforme. Une délégation de la Plateforme conduite par le chroniqueur Ras Bath a été empêchée manu militari, le 2 juillet, d’entrer dans la ville de Bougouni. La vandalisation, le 19 juillet, du véhicule de l’épouse de l’honorable Soumaïla Cissé à Baco-Djicoroni. L’attaque de miliciens-loubards contre le sit-in pacifique organisé, le 19 juillet, devant l’ORTM par les associations “Trop, c’est Trop” et “Ça suffit”, tous deux membres de la Plateforme. L’agression armée, le 20 juillet contre le domicile d’un membre de la Plateforme au quartier l’Hippodrome, blessant par grièvement par balles un résident encore hospitalisé et l’attaque, dans la nuit du 21 au 22 juillet, contre la voiture de militants de la Plateforme à Siracoro-Méguétana. La Plateforme prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives violentes du régime. Elle invite le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même. Ils s’évertuent depuis des semaines à diaboliser les opposants à la révision constitutionnelle en les présentant comme des apatrides et ennemis de la paix. La Plateforme tient le président de la République pour responsable de toute détérioration du climat sécuritaire actuel notamment la sécurité des responsables, militants et sympathisants de la Plateforme”, déclare la plateforme dans leur communiqué.

Pour l’URD, l’acte viole dangereusement la liberté d’expression et le caractère sacré de la personne humaine. “Depuis, nous constatons avec regret et inquiétude, l’escalade de la violence, les menaces, les actes de vandalisme et autres actes d’intimidation contre tous ceux qui s’opposent au régime actuel. Ces actes lâches, vieux d’une autre époque, ne peuvent que contribuer à détériorer le climat social déjà tendu et le vivre ensemble que le gouvernement peine désespérément à consolider et invite le gouvernement, en dépit de l’inertie qui caractérise ses réactions, à rechercher et à mettre à la disposition de la justice tous les auteurs, coauteurs et complices de ces actes inacceptables en démocratie…”

Bréhima Sogoba

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6 COMMENTAIRES

  1. Les français sont entrain de conduire petit à petit le pays à la dérive en instruisant à nos autorités un referendum boudé par la population. Ceux qui n’en veulent pas sont les plus nombreux et ceux qui sont pour, s’évertuent à défendre un régime chancelant sans mettre le Mali au dessus tout. Les deux groupes sont pourtant conscients que le colonisateur veut la partition du Mali. La France regrette aujourd’hui le chaos qu’elle a installé en Libye et poursuit cependant un autre chaos au Mali. Sachons donc raison garder comme aime le dire le président lui même. Le Mali ne doit pas sombrer avec notre génération.
    Que Dieu sauve le Mali

  2. 1- Si, après la réunion des leaders dits religieux à la grande Mosquée de Bamako le 14 juillet dernier, le gouvernement avait mis en examen l’individu qui a promis haut et fort de faire couler le sang, et tous ces complices de leaders sur place qui n’ont pas condamné ces propos ni au présent ni après, on n’en serait pas arrivé là aujourd’hui avec ce corps de Madou Ka Journal qui a été criblé de balles…!!!

    2- Que c’est facile maintemant de venir faire après le plaisantin à l’hôpital du Mali avec des malettes d’argents, de diligenter une enquête ou autres prises en charges…

    3- Et pour paraphraser M Sékou Touré on dira dans cet appel à la violence du 14 juillet 2017 dans la grande Mosquée de Bamako que: le silence devant la violence a ses implications de responsabilité dans la violence commise…

  3. IBK est prêt à liquider son peuple pour plaire à la communauté internationale dont la France en vu d’assurer sa réélection en 2018.

  4. IBK se fout eprdument du Mali….. jamais un homme si inconscient et incompentent n’a dirige ce pays…..!

    Pourtant son employeur AOK l’avait dit a certaines occasions, on le traite de HASSIDI. Meme un chef de village ne parle ainsi….!

  5. Quand on décide de diriger le pays avec sa famille et ses nouveaux amis, il faut absolument s’attendre à un résultat comme celui d’IBK d’aujourd’hui. Si IBK n’arrête pas cette mauvaise révision constitutionnelle à temps, une guerre civile s’emparera du pays, car les hommes et femmes du non ne se laisserons pas faire. Dans ce principe de “œil pour œil et dents pour dents” le pays disparaitra sans équivoque.
    C’est fini IBK et son entourage ne pourrons plus jamais contrôler les évènements, ça digresserait toujours sans limite, car il y a certains parmi ce régime qui se sucrent et qui veulent aussi le voir disparaitre pour se positionner plus favorablement de façon incognito. Il faut que le régime soit convaincu qu’il y a des gens qui jouent les activistes autour de lui sans qu’ils ne portent réellement au cœur le régime, ainsi ils se mettent à porter des actes pour déstabiliser le régime. C’est dommage de voir que les ténors de ce régime ne comprennent pas cela, mais ils l’apprendrons à leur dépens, cela est sans équivoque. Dès qu’il y a mort d’homme par les hommes d’un régime, la malédiction s’installe de plus belle, n’oublions pas le cas de Biramou TOURE qui a disparu depuis plus de deux ans aujourd’hui.

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