Enlevés et détenus au Camp 1 de la gendarmerie de Bamako, Paul Ismael Boro et Moussa Kimbiri sont toujours entre les mains des sbires. Le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM) et toutes les associations civiles maliennes affilées exigent des autorités la libération sans conditions des personnes arrêtées dans des conditions extrajudiciaires et détenues en violation du code de procédure pénale au Mali.
Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi à la Maison de la presse, le BIPREM a décidé de sortir, avec toutes les associations de la société civile soucieuses du respect des principes démocratiques, des Droits de la personne humaine pour dénoncer et condamner les pratiques en violation des principes démocratiques.
Il s’agit des victimes d’abus, d’enlèvement, de procédures extrajudiciaires, d’humiliation, de torture et autres services physiques en l’occurrence : Paul Ismael Boro, Moussa kimbiri; Kontao et Birama Toure.
« Nous condamnons avec la dernière énergie les cas d’enlèvement signalés et de disparition de personnes », a déclaré Lacine Diawara, président du BIPREM.
Kidnappés depuis plus de semaines Paul Boro et Moussa Kimbiri sont détenus en prison au Camp 1. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées en violation du code de procédure pénale en vigueur en République du Mali ainsi que des sanctions exemplaires contre les acteurs de ces actes », a dit Lacine Diawara.
Le BIPREM lance un appel à tous; acteurs du Mouvement démocratiques, démocrates, et tous les citoyens et citoyennes épris de Paix de Justice et d’égalité en vue de la restauration et du respect des principes démocratiques et républicains au Mali.
Le BIPREM et toutes les associations affilées soucieuses des valeurs cardinales fondant la société malienne condamnent et s’insurgent contre les pratiques d’une autre époque.
Le BIPREM et toutes les associations ont déjà rencontré ces « Otages » « nous les avons rencontrés, écoutés pour comprendre réellement ce qui se passe ».
En rappel, en 1991 plus de 300 maliens ont sacrifié leurs vies pour la liberté d’expression et d’association. Le BIPREM à travers la voix de son président Lacine Diawara et ses partenaires associés exigent l’ouverture d’une enquête indépendante sur les cas d’enlèvement avérés et l’application des sanctions appropriées contre les auteurs des exactions sus-indiquées », a-t-il réclamé.
« Paul Boro est accusé de distribution des armes, Moussa Kimbiri est arrêté par ce qu’il refuse de mentir sur Paul son ami. Et puis, le fait que Paul a quitté le RPM, le camp de la majorité le hait », a dit Me Nouhou Camara, un des avocats des victimes enlevées : « des accusations sans cause et sans preuve. Aucun document officiel, aucun mandat pour leurs arrestations ».
Pour lui, la Loi, elle s’applique à tous, « mais il ne faut pas appliquer ce qui n’est pas la loi ».
Le BIPREM et toutes les associations affilées prennent à témoin l’opinion publique nationale et internationale et se réserve le droit de prendre les mesures appropriées dans le strict respect de la loi en vue d’obtenir le respect des principes démocratiques et républicains au Mali.
« Nous sommes tous de potentielles victimes, victimes d’abus d’un pouvoir au relent totalitaire, certes, mais surtout de notre silence et inaction ».
Jiadate Maiga stagiaire